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Burundi : Des centaines de prisonniers libérés dont une cinquantaine d’opposants

Cette décision vient donner corps à la décision annoncée par le président Pierre Nkurunziza, il y a près de trois semaines, dans un discours donné à l'occasion de la nouvelle année.

Nadia Chahed  | 24.01.2017 - Mıse À Jour : 24.01.2017
Burundi : Des centaines de prisonniers libérés dont une cinquantaine d’opposants

Bujumbura

AA/Bujumbura/Yvan Rukundo

A Bujumbura, 568 prisonniers dont 58 opposants ont été libérés, lundi, de la prison centrale de Mpimba, a annoncé la ministre de la Justice, Aimée Laurentine Kanyana.

Cette décision vient donner corps à la décision annoncée par le président Pierre Nkurunziza, il y a près de trois semaines, dans un discours donné à l'occasion de la nouvelle année.

« Dans le but de répandre paix, dignité et bien-être, partout dans le pays, environ 2500 détenus vont bénéficier d’un élargissement, en 2017 », avait déclaré Nkurunziza.

Les 58 opposants libérés lundi, avaient été arrêtés le 8 mars 2014, bien avant le début des contestations anti-3e mandat de Nkurunziza. ils étaient 70 personnes, issues pour la plupart de l’ethnie Tutsi accusées d’avoir participé à un mouvement insurrectionnel, organisé par Alexis Sinduhije et visant à renverser le pouvoir.

« Leur libération montre que le pays a retrouvé la paix et la tranquillité », s’est réjouit la ministre de la Défense, appelant les opposants libérés à se conformer à la loi.

Cette mesure entre également dans le cadre du désengorgement des prisons dont les capacités d’accueil sont de loin dépassés, a poursuivi la ministre.

«Construite en 1958 pour une capacité d'accueil initiale de 800 personnes, la prison centrale de Bujumbura, s'est retrouvé aujourd'hui avec 3600 prisonniers dont seulement 1100 ont été jugés », a-t-elle ajouté

Le Burundi a plongé dans une grave crise, émaillée de violences, depuis le dépôt de la candidature du président Pierre Nkurunziza en avril 2015 pour un troisième mandat qu'il a obtenu en juillet de la même année, en violation de la Constitution et de l'accord d'Arusha qui a mis fin à la guerre civile de 1993-2006, selon l'opposition, la société civile et une partie de son propre camp.

Ces violences ont fait plus d'un millier de morts et poussé plus de 332 mille personnes à fuir le pays, d'après un rapport de l’Office des Nations unies pour les réfugies(UNHCR) publié le 31 décembre 2016.

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