Afrique

Burundi : trois morts et douze arrestations en une semaine (ONG)

-Depuis plus d’une année, SOS-Torture/Burundi publie des rapports hebdomadaires sur les graves violations des droits de l’homme en cours au Burundi, notamment, sur la torture, les arrestations arbitraires, les disparitions forcées,

Nadia Chahed  | 26.06.2017 - Mıse À Jour : 27.06.2017
Burundi : trois morts et douze arrestations en une semaine (ONG)

Bujumbura

AA/ Bujumbura/ Jean Bosco

Trois personnes ont été tuées et douze autres arbitrairement arrêtées au Burundi au cours de la semaine du 17 au 24 juin 201, selon une ONG locale.

«Au moins trois personnes ont été assassinées au cours de la période. Deux autres personnes ont été blessées, dont un homme violemment tabassé par des miliciens Imbonerakure (ligue des jeunes du parti au
pouvoir) à Ruyigi (200 km de Bujumbura vers l’est, Ndlr)», a indiqué l'Organisation non gouvernementale SOS-Torture/Burundi, dans son rapport hebdomadaire rendu public lundi.

L’une des victimes a succombé à ses blessures après avoir été visée par les balles des militaires dans la commune de Mwumba, dans le Nord du pays, précise l'ONG.

L'ONG fait, en outre, état d’une douzaine de cas d’arrestations arbitraires au cours de cette même période. «Au moins douze personnes ont été arrêtées entre le 17 et le 24 juin. Parmi elles figurent neuf personnes interpellées à Matana (80 km de Bujumbura vers le sud du Burundi)».

Dans le même document, SOS-Torture/Burundi accuse la police d’avoir procédé à certaines arrestations. «Des agents de la police ont arrêté neuf personnes sur la colline Gisirye, commune Matana, province Bururi (sud du pays). La police les accuse de détention illégale d’armes», rapporte encore cette organisation burundaise des droits de l’homme.

Depuis plus d’une année, SOS-Torture/Burundi publie des rapports hebdomadaires sur les graves violations des droits de l’homme en cours au Burundi, notamment, sur la torture, les arrestations arbitraires, les disparitions forcées, les violences sexuelles et les exécutions sommaires.

Depuis près de deux ans, le Burundi est traversé par une grave crise politique et sécuritaire déclenchée au lendemain de l'annonce par Pierre Nkurunziza, sa candidature à un 3ème mandat présidentiel, jugé "inconstitutionnel" par l'opposition et la société civile.

Les violences consécutives à cette crise ont fait plus d'un millier de morts et poussé 423 mille personnes à fuir le pays, selon le rapport de l’agence de l’ONU pour les réfugiés (UNHCR), publié le 19 juin 2017.

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