Afrique

Cameroun : Les autorités appellent au calme après des rumeurs d’attaques armées dans le Sud-Ouest

Esma Ben Said  | 16.01.2018 - Mıse À Jour : 16.01.2018
Cameroun : Les autorités appellent au calme après des rumeurs d’attaques armées dans le Sud-Ouest

Extreme-Nord

AA/Sud-Ouest (Cameroun)/Aurore Bonny

Les autorités camerounaises ont appelé lundi au calme après des « rumeurs malveillantes » d’attaques armées ayant semé la panique chez les populations et entrainé la fermeture des établissements scolaires de la région du Sud-Ouest Cameroun, détaille un communiqué.

Les villes du Sud-Ouest camerounais ont vécu une journée mouvementée après une rumeur qui faisait état d’invasion d’assaillants armés dans les instituts scolaires, poussant les élèves et responsables scolaires à déserter les établissements scolaires.

De nombreux parents sont allés chercher leurs enfants des salles de classes, peut-on voir dans des images diffusées dans les médias camerounais.

Face à cette agitation, le gouverneur du Sud-Ouest Bernard Okalia Bilai a, dans une note rendue publique et dont Anadolu a reçu copie, tenu à rassurer les populations.

Pour le gouverneur camerounais celles-ci devraient «éviter toute panique inutile» face à des actes qui selon lui, « visent à intoxiquer et manipuler l’opinion publique », mais aussi à « créer une atmosphère d’insécurité autour des établissements éducatifs ».

Bernard Okalia Bilai accuse également les auteurs de cette rumeur de vouloir « prendre en otage l’éducation » des enfants et « déstabiliser le fonctionnement des écoles et des locaux commerciaux ».

Il n’a pas manqué d’ajouter dans sa note, que les autorités nationales prennent « comme par le passé toutes les mesures nécessaires avec la collaboration active » des forces de défenses et de sécurité afin d’ « assurer la protection des élèves, des étudiants, des enseignants et des infrastructures scolaires » .

Par ailleurs, plusieurs sources médiatiques camerounaises lient cette rumeur aux activités sécessionnistes qui secouent la région anglophone du Cameroun.

A l’instar d’un mot d’ordre de trois jours de villes mortes par semaines décrété ce week-end par Chris Anu , porte-parole des sécessionnistes anglophones. Ce mot d’ordre avait été suivi par l’arrestation des leaders sécessionnistes camerounais au Nigéria le 6 janvier dernier.

Il est à rappeler que près de 56 établissements scolaires ont été incendiés dans les régions du nord-ouest et du sud-ouest en moins d’un an, par des séparatistes qui demandent que la crise anglophone soit réglée avant la reprise des cours dans les deux régions anglophones.

C’est en octobre 2016 que les avocats anglophones étaient descendus dans la rue pour exiger l’application de la loi anglaise, le Common low, et pour s’insurger contre l’affectation des magistrats francophones ne maîtrisant pas l’anglais dans leurs régions.

Quelques semaines plus tard, les enseignants leur emboîtaient le pas par une grève pour dénoncer la «la francophonisation» du sous-système éducatif anglophone.

Les plus radicaux des activistes ont, plus tard, saisi la crise pour réclamer la séparation du Cameroun avec la création de l’ « Ambazonie ».

Seulement une partie des dépêches, que l'Agence Anadolu diffuse à ses abonnés via le Système de Diffusion interne (HAS), est diffusée sur le site de l'AA, de manière résumée. Contactez-nous s'il vous plaît pour vous abonner.
A Lire Aussi
Bu haberi paylaşın