Afrique

Cameroun : Plusieurs morts dans des affrontements entre l'armée et des activistes anglophones

- Chaque partie annonce des pertes en vies humaines dans le rang adverse.

Esma Ben Said  | 14.12.2017 - Mıse À Jour : 14.12.2017
Cameroun : Plusieurs morts dans des affrontements entre l'armée et des activistes anglophones

Cameroon

AA/Yaoundé/Peter Kum

Des affrontements entre des forces de l’unité d’élite camerounaise, le Bataillon d'intervention rapide Bir (BIR), et des activistes anglophones ont éclaté jeudi dans la région anglophone du sud-ouest du Cameroun faisant plusieurs morts, dans les deux camps, selon des sources concordantes jointes par Anadolu.

« Les affrontements ont éclaté entre les deux parties vers 7h (locale), à Dadji, localité situé aux frontières du Nigéria », a indiqué à Anadolu le porte-parole du ministère de la défense, le Colonel Badjeck Didier.

« Plusieurs assaillants ont été tués. Les forces camerounaises ont également récupéré des mains des activistes anglophones un fusil à pompe et 26 fusils de chasse, des munitions, de la poudre à canon, une paire de jumelles, un ordinateur portable, deux chaussures rangers, 06 tenues militaires, 20 téléphones portables et 71 tee-shirts noirs floqués Ambazonia Defense Force (ADF) » a-t-il détaillé.

« Aucun soldat camerounais n’a cependant été tué dans cette bataille » qui se poursuivait encore à 15h30 GMT, précise le porte-parole.

Plusieurs activistes joints par Anadolu ont confirmé avoir perdu sept de « leurs hommes » mais assurent avoir également tué «sept militaires camerounais » dans les combats.

« C’est comme si nous étions à Bagdad, ça tire de tous les côtés depuis ce matin. Des hélicoptères de l’armée survolent le sud-ouest depuis la nuit dernière. Les entrées et les sorties de la ville sont bloquées par l’armée, personne n’en sort, personne ne peut y entrer également », indique Ayuk Tabe, ressortissant de la localité de Mamfe joint par Anadolu.

Plusieurs habitants du sud-ouest ont confié que des éléments du BIR ont été déployés dans cette zone dès mercredi soir.

« Nous avons reçu des renseignements faisant état d’une attaque d’envergure planifiée par les activistes. Nous avons alors pris des mesures conséquentes et voilà le bilan », rapporte une source du ministère de la défense sous anonymat.

La crise dite anglophone qui a débuté en octobre 2016 par une grève des avocats et des enseignants des régions anglophones, s’est amplifiée dès octobre 2017 par la déclaration de l’indépendance des deux régions anglophones. Depuis cette date, des activistes armés s’attaquent aux forces camerounaises.

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