Afrique

Centrafrique : Le FPRC "profondément consterné par les massacres visant les Musulmans"

Dans un communiqué de la MINUSCA, dont Anadolu a reçu copie, il est fait mention de violences qui auraient touché Pombolo (sud de la RCA), mercredi, et qui "auraient coûté la vie à de nombreux innocents civils".

Esma Ben Said  | 20.10.2017 - Mıse À Jour : 20.10.2017
Centrafrique : Le FPRC "profondément consterné par les massacres visant les Musulmans"

Central African Republic

AA/ Desk

Le Front populaire pour la renaissance de Centrafrique (FPRC-Séleka) s’est dit « profondément consterné par une série de massacres perpétrés à l’encontre de la communauté musulmane centrafricaine » ces derniers jours.

Dans un communiqué rendu public, jeudi soir, et dont Anadolu a reçu copie, le FPRC de Nourredine Adam, a accusé les « FACA (forces régulières centrafricaines), les anti-Balaka (milice chrétienne) et les mercenaires Sud-Soudanais » d’avoir commis des massacres contre « la communauté musulmane de Bangassou, de Kembe (Sud-est) et depuis hier du village Pombolo (Sud)».

Mercredi, des violences ont en effet été signalées à Pombolo, province du Sud du pays.

Ces violences « auraient couté la vie à de nombreux civils », a indiqué mercredi, la Mission onusienne en République Centrafricaine (MINUSCA) dans un communiqué dont Anadolu a reçu copie.

La Mission qui n’a toujours pas fourni de détails sur le nombre ou l’appartenance de victimes jusqu'à jeudi soir, avait toutefois annoncé mercredi qu’elle envoyait un hélicoptère pour une reconnaissance aérienne et des troupes au sol.

Commentant ces violences, le porte-parole de l’Unité pour la Centrafrique (UPC, faction de l'ex-Séléka), Souleymane Daouda, avait précisé à Anadolu "qu’au moins 150 musulmans ont été massacrés et 100 autres ont été blessés".

Les circonstances exactes de cette tuerie ne sont pas encore élucidées, mais il semblerait, selon les premières informations, non encore confirmées, que les assaillants appartiendraient au même groupe anti-Balaka à majorité chrétienne, qui a commis le massacre de mardi dernier à Kembé ayant coûté la vie à 26 Musulmans.

Le FPRC a affirmé pour sa part, dans son communiqué, que les FACA, les anti-Balaka et les mercenaires Sud-Soudanais « ont massacré des civils musulmans et des soldats de la paix des nations unies en toute impunité ».

« Le résidu des civils musulmans est à ce jour encerclé dans l’enclave de l’église à Bangassou », ajoute le texte.

« Ces tueries des civils musulmans attestent clairement d’un plan conçu et mis en œuvres aux fins d’une épuration religieuse. Il s’agit d’une persécution sans précédente de la communauté musulmane en Centrafrique », poursuit le document.

Alertant sur le fait que « la crise prend une dimension très inquiétante », le FPRC a toutefois indiqué être « persuadé (…) qu’un dialogue inclusif et sincère entre les centrafricains (…) était une condition sine qua none d’une paix durable en Centrafrique ».

Aucune déclaration du côté des FACA et des anti-Balaka n'a pu être obtenue jusqu'à 21h30 GMT.

La Centrafrique, pays parmi les plus pauvres au monde, a du mal à se relever du conflit intercommunautaire qui, en 2013 et 2014, a fait environ 3 000 morts et près d’un million de personnes déplacées (sur les 4,5 millions de Centrafricains), d'après l'ONU.

Face à la recrudescence des violences de ces derniers jours, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a recommandé, de renforcer la mission de paix Minusca -dont l’effectif s’élève déjà à 10.000 hommes.- de 900 Casques bleus, indique un rapport transmis mardi aux membres du Conseil de sécurité.

Seulement une partie des dépêches, que l'Agence Anadolu diffuse à ses abonnés via le Système de Diffusion interne (HAS), est diffusée sur le site de l'AA, de manière résumée. Contactez-nous s'il vous plaît pour vous abonner.
A Lire Aussi
Bu haberi paylaşın