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Crise libyenne : Haftar et al-Sarraj s'accordent à Paris sur un cessez-le-feu "sous conditions"

- Les deux "hommes forts" de la Libye ont affirmé "s'abstenir de tout recours à la force armée pour ce qui ne ressort pas strictement de la lutte antiterroriste".

Hatem Kattou  | 25.07.2017 - Mıse À Jour : 26.07.2017
Crise libyenne : Haftar et al-Sarraj s'accordent à Paris sur un cessez-le-feu "sous conditions"

France

AA/Paris

Les deux rivaux libyens, le chef du gouvernement d'union nationale Fayez al-Sarraj, reconnu par la communauté internationale, et le chef militaire Khalifa Haftar, ommandant des forces relevant de la chambre des députés de Tobrouk (Est), ont accepté mardi lors d'une rencontre faite sous les auspices de la France près de Paris, le principe d'un cessez-le-feu sous conditions, selon une déclaration commune.

Les frères ennemis libyens Fayez al-Sarraj et Khalifa Haftar qui se sont rencontrés mardi en région parisienne sous l'égide du président français Emmanuel Macron, se sont engagés à décréter un cessez-le-feu et à organiser des élections rapides pour sortir leur pays du chaos.

Dans une déclaration commune, les deux dirigeants libyens, Fayez Al-Sarraj, et Khalifa Haftar, "s'engagent à décréter un cessez-le-feu" et "prennent l'engagement solennel d'œuvrer pour la tenue des élections présidentielle et parlementaires dès que possible", indique la déclaration en dix points diffusée par la présidence française.

La Déclaration réitère par ailleurs la validité des accords de Skhirat, signés en 2015 sous l'égide de l'ONU. En outre, les deux frères ennemis ont "fermement condamné" tout ce qui menace la stabilité du territoire.

Les deux rivaux ont souligné que la solution à la crise libyenne "ne peut être que politique" et "passer par un processus de réconciliation nationale associant tous les Libyens". Ils ont affirmé "s'abstenir de tout recours à la force armée pour ce qui ne ressort pas strictement de la lutte antiterroriste".

Après la lecture de leur déclaration commune, Macron a animé un point de presse dans l'enceinte du château Scelle Saint-Cloud, proche de Versailles dans le Sud de région parisienne, durant lequel il a indiqué que la "crise libyenne avait des conséquences directes sur l'Europe".

Le président français a, par ailleurs, salué "le courage historique" des deux rivaux libyens. Al-Sarraj et Haftar, qui "peuvent devenir les symboles de la réconciliation nationale"., ayant la " légitimité pour rassembler autour d'eux les autres factions en Libye".

Emmanuel Macron, qui a rencontré les deux rivaux libyens au château de la Celle-Saint-Cloud (Yvelines) a confirmé, lors d'une conférence de presse tenue à l'issue de la rencontre que " l'un et l'autre ont acté un accord en vue des élections au printemps prochain (2018)".


Macron a également fait savoir qu'un accord pour un processus électoral "au printemps 2018" avait été arrêté.






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