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Côte d’Ivoire: Michel Gbagbo jugé pour diffusion de "fausses nouvelles"

- Le fils de l'ancien président Laurent Gbagbo avait contredit, en mai 2016, le président de la République Alassane Ouattara, qui a déclaré, lors d’une allocution qu’il n’y avait pas de prisonniers politiques en Côte d’Ivoire.

Mohamed Hedi Abidellaoui  | 23.06.2017 - Mıse À Jour : 24.06.2017
Côte d’Ivoire: Michel Gbagbo jugé pour diffusion de "fausses nouvelles"

Abidjan

AA/ Abidjan (Côte d'Ivoire)/ Fulbert Yao

Le procès de Michel Gbagbo, fils de l'ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, jugé pour « avoir diffusé de fausses nouvelles » a été reporté pour le 30 juin prochain, a appris, vendredi, Anadolu d’un avocat de la défense.

Gbagbo fils s’est présenté, la même journée, à Abidjan devant la justice, après avoir annoncé dans un journal en ligne l’existence dans les prisons de Côte d’Ivoire de détenus politiques.

Aussitôt ouvert, le procès a été reporté au « 30 juin devant une juridiction spéciale » pour cause de « dysfonctionnement de l'appareil judiciaire», a indiqué son avocat Rodrigue Dadjé, dans une déclaration à la presse.

«La semaine prochaine, la procédure sera entamée devant la juridiction spéciale. Aujourd’hui, ils ne sont pas en mesure de le juger parce qu’il y a eu un dysfonctionnement de l’appareil judiciaire», a précisé Dadjé.

Michel Gbagbo est jugé en même temps que le Propriétaire du journal en ligne « Koaci.com », Laurent Despas. L'intéressé avait contredit, en mai 2016, le président de la République Alassane Ouattara, qui a déclaré, lors d’une allocution qu’il n’y avait pas de prisonniers politiques en Côte d’Ivoire.

Réagissant dans un article publié par ce site électronique, Gbagbo a toutefois indiqué que « 250 personnes » étaient détenues dans les prisons «à la date du 30 mars 2016 » ainsi que «300 personnes inculpées et placées sous mandat de dépôt depuis 2011 étaient encore portées disparues».

Gbagbo Fils et le directeur du journal avaient été inculpés le 26 mai 2016 mais laissés en liberté, par le procureur d’Abidjan, Richard Adou.

Depuis la chute de son père Laurent Gbagbo en avril 2011 après la crise postélectorale qui l'avait opposée à Ouattara, Michel Gbagbo a déjà été jugé et condamné en 2015 à cinq ans de prison et de privation de ses droits civiques pour « trouble à l’ordre public et constitution d’une coalition de fonctionnaires ».
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