Afrique

Côte d’Ivoire : trois opposants «pro-Gbagbo» condamnés à 30 mois de prison ferme

-Ils sont accusés de " discrédit sur une décision de justice"

Nadia Chahed  | 27.05.2017 - Mıse À Jour : 28.05.2017
Côte d’Ivoire : trois opposants «pro-Gbagbo» condamnés à 30 mois de prison ferme

Abidjan

AA/Abidjan/Fulbert Yao

Trois cadres du parti de l’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo, ont été condamnés à 30 mois de prison pour « discrédit sur une décision de justice».

"Nestor Dahi (ancien responsable adjoint de la jeunesse du Front Populaire Ivoirien (FPI- le parti de Gbagbo), Justin Koua (ancien responsable de la jeunesse du FPI) et Dano Djédjé (ancien ministre de la Réconciliation nationale) sont condamnés à 30 mois de prison et 100.000 fcfa (170 USD) d’amende pour discrédit sur décision de justice", a déclaré, vendredi, la présidente du tribunal d'Abidjan, Blanche Abané.

Ils ont, en revanche, été reconnus non-coupables de "rébellion et atteinte à l’ordre public", a-t-elle ajouté.

Les trois opposants ont été arrêtés en 2015 pour « troubles à l'ordre public et défiance de l'autorité de l'Etat », après avoir organisé un congrès interdit par une décision de justice, ayant désigné Laurent Gbagbo comme nouveau président du FPI à Mama (sud-ouest), son village.

Dano Djedjé, a été arrêté le 5 mai 2015, mais a bénéficié depuis le 27 décembre 2015 d’une mesure de liberté provisoire après sept mois de détention.

Koua Justin, incarcéré depuis le 5 mai 2015 à Dimbokro (Est), a déjà passé 24 mois et 19 jours en prison. Dahi Nestor a été arrêté le mardi 7 juillet 2015 à Yopougon (nord d’Abidjan) et a déjà purgé 22 mois dans la prison de Katiola (Nord).

Le procureur avait requis 36 mois de prison et 100.000 francs CFA (170 USD) d’amende contre les trois accusés.

Réagissant au verdict, l’un des avocats de la défense, Me Ange Rodrigue Dadjé, a jugé « mauvaise » la décision, et promis de faire appel.

"Malgré l'absence de preuves sur leur culpabilité, les trois ont été condamnés à 30 mois de prison. La partialité de la justice ivoirienne est flagrante", a-t-il déploré dans un déclaration à la presse.

"C’est une mauvaise décision, c’est une décision politique car les infractions n’ont jamais existé. Il faut que la justice ivoirienne arrête de rendre des services politiques au pouvoir ivoirien", a-t-il ajouté.


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