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Dialogue en RDC: Le pouvoir accuse l'opposition de fomenter un "coup d’Etat institutionnel"

- L'opposition a exigé 24 postes sur les 28 à pourvoir au sein du Conseil national de suivi de l'accord politique.

Nadia Chahed  | 19.01.2017 - Mıse À Jour : 20.01.2017
Dialogue en RDC: Le pouvoir accuse l'opposition  de fomenter un "coup d’Etat institutionnel"

Congo, The Democratic Republic of the

AA/ Kinshasa/ Pascal Mulegwa

La Mouvance présidentielle (MP) en RD Congo a accusé, jeudi, l'opposition de manigancer un coup d'Etat au sein du conseil national de suivi de l’accord politique, une institution de transition avec 28 postes à pourvoir sur lesquels l'opposition exige 24.

La mouvance pro-Kabila, a également déploré le "manque de bonne foi" de l’opposition réunie au sein des Forces politiques acquises au changement. « L’opposition politique présente des propositions qui ignorent les dispositions de la Constitution […], En exigeant 24 postes sur les 28 à pourvoir au sein du Conseil national de suivi de l'accord politique, ne laissant à la majorité que 4. Autant dire qu’il s’agit d’un coup d’Etat contre la majorité présidentielle minorisée à dessein et par cynique calcul », a déclaré au cours d’une conférence de presse à Kinshasa, Alain Atundu Liongo, porte-parole de la majorité présidentielle.

Cette déclaration intervient au lendemain de la reprise des négociations sur les arrangements particuliers entre le pouvoir et l’opposition, portant sur le partage des postes au sein du Conseil national de suivi de l’accord, une institution qui sera présidée par l’opposant historique Etienne Tshisekedi , tel que prescrit par l’accord politique, signé le 31 décembre dernier pour une transition en RDC.

Pour ce qui est de la nomination d'un nouveau premier ministre qui assurera la gestion de la période transitoire, Atundu a précisé que la MP a demandé à la plateforme de l’opposition dont sera issu le nouveau ministre de présenter à Kabila, cinq candidats parmi lesquels il nommera de façon « discrétionnaire » son Premier ministre.

Réagissant aux accusations de la Mouvance présidentielle, Valentin Mubake, un des négociateurs au nom de la Plateforme de l'opposition a précisé, dans une déclaration à Anadolu, qu'il ne s'agit point de coup d'Etat.

"Nous ne faisons pas la course aux postes mais nous cherchons simplement à avoir des garanties […], que le processus électoral ne soit pas entravé par la majorité présidentielle », a-t-il précisé.

Mubake a, en outre, relevé que "conformément au compromis trouvé, le nouveau Premier ministre sera désigné par l’opposant Etienne Tshisekedi au sein de sa coalition et nommé par le président Joseph Kabila par ordonnance".

L'église catholique, assurant la médiation entre les différentes parties congolaises, avait lancé un ultimatum, mercredi, appelant le pouvoir, l’opposition et la société civile à conclure, très rapidement, les négociations sur l’application de l’accord de transition samedi.

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