Afrique

François Hollande annonce la mobilisation de 23 milliards d'euros pour investir en Afrique

- Volet sécurité, Hollande a indiqué que son pays procédera à la formation de 25 mille soldats africains pour les 3 ans à venir, en vue de mieux lutter contre le terrorisme.

Mohamed Hedi Abidellaoui  | 14.01.2017 - Mıse À Jour : 15.01.2017
François Hollande annonce la mobilisation de 23 milliards d'euros pour investir en Afrique

Bamako


AA/ Desk/ MA


Le président français François Hollande a annoncé que 23 milliards d’euros seront mobilisés pour les années à venir en vue d’investir en Afrique, a rapporté, samedi, le correspondant d’Anadolu.

Hollande s’exprimait à l’ouverture des travaux du « 27e Sommet Afrique-France pour le partenariat, la paix et l’émergence (SAF) », tenu vendredi et samedi à Bamako, la capitale malienne.

Déplorant la mort de 5 mille jeunes africains sur le chemin de l'immigration, le dirigeant français a, en outre, appelé l’amélioration des conditions de ces jeunes, incitant les investisseurs privés à s’intéresser aux énergies renouvelables.

« L'Afrique et la France, ensemble, nous sommes conscients que la jeunesse est une chance mais nous devons répondre à ses aspirations. Il faut former la jeunesse africaine, lui offrir de l'emploi, assurer sa croissance et son développement. Le soutien de la France ne manquera pas », a-t-il assuré.

Volet sécurité, Hollande a indiqué que son pays procédera à la formation de 25 mille soldats africains pour les 3 ans à venir en vue de mieux lutter contre le terrorisme.

S’attardant par ailleurs sur le blocage politique en Gambie, il a déclaré que le choix de l'élection du président Barrow doit être respecté. En Gambie, petit pays anglophone d’Afrique de l’Ouest, Yahya Jammeh, qui a dirigé la Gambie 22 ans et conteste sa défaite à l'élection présidentielle du 1er décembre, a affirmé qu'il ne quitterait pas le pouvoir avant une décision de la justice sur sa demande d'annuler le scrutin.

Le président français sortant, François Hollande, participe au 27e sommet Afrique-France « pour le partenariat, la paix, et l'émergence », auquel ont été annoncés 35 chefs d’Etat et de gouvernement et 3000 participants. Ce Sommet constitue, pour lui, l'occasion d'un bilan de sa politique africaine dominée par l'intervention armée au Mali depuis janvier 2013.

La France enregistre, par conséquent, un net recul en Afrique si l’on parle business et investissements. En janvier 2015, le Conseil français des investisseurs en Afrique (Cian) s'est d'ailleurs inquiété « du décrochage, notamment face aux pays émergents comme la Chine (16% de parts de marché) ou l'Inde, très présente dans le secteur automobile », selon le site français Challeges.fr.

Dans la même perspective, Edoh Kossi Amenounve, directeur général de la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM), commune à 8 pays d'Afrique de l'ouest avait déclaré à la presse: « L'Afrique attire moins la France. Notre capitalisation [13 milliards de dollars] a doublé en 3 ans grâce aux fonds émergents et anglo-saxons. Les Français sont moins agressifs et n'ont pas de stratégie de pénétration du marché africain ».

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