Afrique

Guinée Equatoriale : Une session parlementaire sans l'opposition

L’unique député de l’opposition est emprisonné depuis le 28 décembre

Lassaad Ben Ahmed  | 15.01.2018 - Mıse À Jour : 16.01.2018
Guinée Equatoriale : Une session parlementaire sans l'opposition

Equatorial Guinea

AA/Malabo/Fabien Essiane

Installé vendredi dernier, le parlement équato-guinéen, archi dominé par le PDGE, parti démocratique de Guinée Equatoriale au pouvoir, avec 99 députés sur 100 et 70 sénateurs sur 70, a ouvert lundi sa première session de l’année 2018.

L’unique député de l’opposition, Jesús Mitogo Mitogo Andeme, ne s’est pas présenté «parce que toujours en prison depuis le 28 décembre», s’est insurgé le leader de l’opposition et du parti CI (Citoyens pour l’Innovation), Gabriel Nse Obiang Obono, contacté par Anadolu.

Gaudencio Mohaba Mesu et Teresa Efua Asangono ont été réélus à la tête de l’Assemblée nationale et du Sénat, respectivement.

Le parti de Citoyens pour l'innovation (C.I.) n’assiste pas aux travaux de cette session parlementaire. «Comment pouvons-nous être là, alors que notre unique député est toujours détenu et bien torturé pour avoir battu campagne, c'est pourquoi le parti a décidé ne pas être à cette session», a déclaré Gabriel Nse Obiang.

Selon ce parti politique, Jesús Mitogo Mitogo Andeme a été arrêté avec une cinquantaine de militants, fin décembre.

Les autorités n’ont toujours pas communiqué concernant ces arrestations présumées, et les médias publics n’en font pas état.

Pendant cette ouverture, le chef de l'Etat, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, est revenu lors de son discours sur les récents événements dans le pays, notamment au sujet du coup d’Etat.

Selon le président équato-guinéen, cette action a été «organisée depuis l’extérieur avec la complicité d'un groupe de marionnettes qui considère la Guinée équatoriale comme un gâteau… ».

D'après le gouvernement, par la voix de son ministre de la Sécurité Nicolas Obama Nchama, un groupe de mercenaires étrangers avait voulu, le 24 décembre, attaquer le chef de l'Etat, qui se trouvait dans son palais de Mongomo (à quatre-vingt kilomètres de la frontière avec le Cameroun).

Mercredi, le ministre équato-guinéen des Affaires étrangères Agapito Mba Mokuy avait déclaré devant une soixantaine de diplomates et représentants d’organismes internationaux que : «la stratégie» de la tentative de coup d'Etat avait été organisée «sur le territoire français», tout en précisant que cela n'avait «rien à voir avec le gouvernement français».

Bien que le lendemain, Fred Constant l’Ambassadeur de France a été convoqué par le président Obiang Nguema Mbasogo pour les même raisons.

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