Afrique

La voie de la stabilité reste "longue et ardue" en Centrafrique, selon l’ONU

Nadia Chahed  | 23.02.2018 - Mıse À Jour : 23.02.2018
La voie de la stabilité reste "longue et ardue" en Centrafrique, selon l’ONU

Congo, The Democratic Republic of the

AA / Pascal Mulegwa

La voie de la paix, de la stabilité et de la réconciliation en Centrafrique reste "longue et ardue" malgré les efforts de la communauté internationale, a déploré, Parfait Onanga-Anyanga, l’envoyé spécial de l’ONU dans ce pays, plongé dans les conflits meurtriers depuis 2013.

S'exprimant jeudi soir devant le Conseil de sécurité de l'ONU, Onanga a relevé que "les violences et les atrocités continuent d’affecter une grande partie de la population civile centrafricaine", et dénoncé des violences et abus "inacceptables" des droits de l’homme.

Ces abus sont "essentiellement le fait des groupes armés, qui n’ont toujours pas renoncé à la violence criminelle et tardent à accepter la main tendue du dialogue offerte par le gouvernement", a-t-il ajouté devant le conseil réuni pour aborder les derniers développements dans ce pays.

Le retour des réfugiés et des déplacés internes reste compromis par la violence et l’insécurité, dans un contexte humanitaire précaire, où la vie de près de la moitié de la population centrafricaine "serait inimaginable sans une assistance humanitaire d’urgence", a ajouté Onanga.

Les efforts des forces de la Mission onusienne (Minusca) ont permis de réduire l’ampleur des conflits armés dans ce pays où près de 80% de la violence en cours est d’origine criminelle avec seulement 6% du total attribué aux affrontements entre groupes armés, a indiqué le chef de la mission onusienne.

Mi-février, l’union africaine a annoncé la tenue prochaine d’un "dialogue franc et sincère" entre les Centrafricains après le regain de violence dans le pays.

Dans ces violences, les Musulmans sont particulièrement visés. Deux attentats avaient ciblé deux mosquées les 12 et 18 octobre 2017 à Kembé et Pombolo, faisant au moins 150 morts.

Mi-novembre dernier, le Conseil de sécurité de l'ONU avait décidé de renforcer la force de Minusca de 900 hommes supplémentaires, afin d'augmenter sa réactivité en matière de protection des civils.

"Il est essentiel que le pays demeure une priorité pour le Conseil de sécurité et continue de bénéficier d’un soutien international à la hauteur de ses priorités stratégiques", a insisté le chef de la Minusca, saluant des réformes "profondes" des structures de sécurité centrafricaines grâce aux "efforts multiformes" en cours.

Onanga-Anyang a, par ailleurs, plaidé pour la "pérennité de ces avancées", par une mobilisation de ressources conséquentes pour les cinq prochaines années.

La semaine dernière, les présidents de la RD Congo, Joseph Kabila, du Congo Brazzaville, Dennis Sassou Nguesso, et de la l’Angola, Joao Laurenco, réunis en tripartite à Kinshasa ont condamné, la "persistance des violences" en Centrafricaine où l'Etat n'a de contrôle que sur une petite partie du territoire national.

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