Afrique

Le Caire affirme : jusqu'à présent, pas de remplissage du lac du barrage de la Renaissance

- L’Éthiopie a commencé la construction du barrage en 2011. Le projet soulève les craintes de l’Égypte et du Soudan qui craignent la baisse de leur part des eaux du Nil.

Hafawa Rebhi  | 18.10.2017 - Mıse À Jour : 18.10.2017
Le Caire affirme : jusqu'à présent, pas de remplissage du lac du barrage de la Renaissance

Al Qahirah

AA / Le Caire / Mohammed El Rayes

"Pas d’eaux stockées dans le lac du barrage de la Renaissance et rien n’entrave le cours des eaux du Nil parvenant en Égypte", ont annoncé mercredi les autorités égyptiennes.

L’annonce a été faite à la suite d’une visite entreprise mardi par les ministres de l’Irrigation de l’Égypte, de l’Éthiopie et du Soudan, sur le site du barrage de la Renaissance, dans l’Etat Benishangul-Gumuz sur le Nil bleu, dans l’ouest de l’Éthiopie, à 20 kilomètres des frontières avec le Soudan.

Le ministre égyptien a évoqué les détails de sa visite dans un communiqué dont une copie est parvenue à Anadolu.

"Il a été confirmé qu'il n'y a pas eu de stockage au barrage au cours de cette année, et aucune action qui pourrait empêcher le cours de l'eau atteignant l'Egypte n'a été menée jusqu'à aujourd'hui", a affirmé Mohamed Abdel Ati

La visite du ministre égyptien de l'Irrigation au barrage est la première du genre pour un responsable au gouvernement égyptien.

Le communiqué n'a pas précisé la date du début du remplissage du lac du barrage que l'Ethiopie a commencé à construire en avril 2011. Le Caire a toujours souligné l'importance d'un consensus sur la méthode de fonctionnement et de remplissage du barrage.

Mercredi, les ministres de l'Irrigation du Soudan, de l'Éthiopie et de l'Égypte ont entamé leur réunion sur l'étude technique du barrage de la Renaissance, en vue d’en examiner les points de discorde.

Le Caire craint d'éventuels effets négatifs du barrage éthiopien sur sa part d'eau (55 milliards de mètres cubes), tandis qu’Addis-Abeba affirme que son barrage hydroélectrique ne vise pas à nuire à l'Égypte.

L'Égypte, le Soudan et l'Éthiopie, signataires d’un accord conclu en septembre 2016, attendent les résultats de deux bureaux d’études français qui préparent un dossier technique sur les conséquences écologiques et humaines du barrage.

Seulement une partie des dépêches, que l'Agence Anadolu diffuse à ses abonnés via le Système de Diffusion interne (HAS), est diffusée sur le site de l'AA, de manière résumée. Contactez-nous s'il vous plaît pour vous abonner.