Le Mali salue la résolution onusienne pour le déploiement de la force anti-terroriste du G5 Sahel
- La Force conjointe du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad) devrait mobiliser 10 000 hommes placés sous le commandement du Général des forces armées du Mali
Mali
AA/Bamako/Esma Ben Said
Le gouvernement malien s’est réjoui de «l’adoption à l’unanimité » de la «résolution 2359» du Conseil de Sécurité des Nations unies pour le déploiement de la Force Conjointe du G5 Sahel (FC-G5).
Dans un communiqué publié jeudi soir et dont Anadolu a reçu copie, le Mali, qui assure actuellement la présidence tournante du G5 Sahel, a notamment salué «le rôle déterminant du président français Emmanuel Macron et de la France (qui portait le texte) dans l’adoption de cette résolution ».
Mercredi, le Conseil de sécurité de l’ONU a voté à l'unanimité une résolution portant sur le déploiement d'une force africaine pour combattre les jihadistes dans la région du Sahel, notamment au Mali. Un vote obtenu après quinze jours de tractations tendues.
«Ce vote témoigne du soutien ferme et uni de la communauté internationale devant les graves défis sécuritaires dans la région du Sahel, et engage les partenaires bilatéraux et multilatéraux à apporter une assistance suffisante à la Force Conjointe du G5 Sahel (FC-G5S), en vue de faire face à une situation qui menace la paix et la sécurité internationales.
Aussi, endosse-t-il la convocation rapide d’une conférence de planification», a déclaré le gouvernement malien.
«Le Mali réitère la ferme détermination des Etats du G5 Sahel à réussir l’opérationnalisation rapide de la Force Conjointe du G5 Sahel (FC-G5S), conformément à son mandat », poursuit le communiqué.
Contrairement aux 5 000 hommes annoncés au départ, la Force conjointe du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad) devra finalement mobiliser 10 000 hommes placés sous le commandement d’un Général de division des Forces armées du Mali (FAMa), Didier Dakouo.
Concernant le financement de cette force, la 3e réunion de haut niveau entre le Haut représentant de l’Union européenne et les ministres en chargé des Affaires étrangères du G5 Sahel, tenue à Bamako le 5 juin 2017, a abouti à un premier soutien financier. A cette occasion, l’UE avait annoncé un financement à hauteur de 50 millions d’euros.
«Cela va être une contribution qui va arriver vite et qui, j'espère, va montrer la bonne direction aux autres partenaires du G5 Sahel», avait déclaré à la presse, Federica Mogherini, Haut représentant et vice-présidente de l’Union européenne, pendant son séjour au Mali.
Un financement toutefois encore insuffisant, commente un diplomate à Bamako, joint par Anadolu.
«Les Etats-Unis et l’Angleterre ne semblent pas enclin à participer à ce financement. Un sommet du G5 sera organisé à Bamako le 2 juillet prochain, en présence du président Macron. On verra à ce moment-là ce qu’il en est », dit-il.
Créé en 2014 à Nouakchott (Mauritanie), le G5-Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad) affiche de plus en plus sa volonté ferme de relever les nombreux défis auxquels font face les pays de la bande sahélo-saharienne dans les domaines de la sécurité et du développement.