Afrique

RDC: Des violences interethniques ont fait fuir 46 000 enfants dans le Nord-Est (UNICEF)

Esma Ben Said  | 16.02.2018 - Mıse À Jour : 18.02.2018
RDC: Des violences interethniques ont fait fuir 46 000 enfants dans le Nord-Est (UNICEF)

Kinshasa

AA / Bunia / Pascal Mulegwa

Les violences interethniques qui ont refait surface mi-décembre en Ituri dans le Nord-Est de la République démocratique du Congo ont contraint plus de 46.000 enfants aux déplacements, selon le fonds de Nations-Unies pour l’enfance (UNICEF).

"L’UNICEF est très préoccupé par la situation des plus de 46.000 enfants qui sont en fuite à cause des violences", écrit l’agence onusienne dans un communiqué émis vendredi depuis Kinshasa et dont Anadolu dispose d’une copie.

Opposants les communautés Lendu (Agriculteurs) et Hema (éleveurs), ces violences ont fait causé d’énormes dégâts et pertes en vies humaines.

"Plus de 70 villages ont été incendiés …. Plus de 76 meurtres à l’arme blanche ont été documentés, parmi eux une majorité de femmes et d’enfants. Au moins trois centres de santé et sept écoles ont été pillés et/ou incendiés", dégaine l’UNICEF.

Plus de 100 écoles ont interrompu les cours, privant 30.000 enfants de leur scolarité, d’après le même texte par lequel l’agence onusienne demande à toutes les parties de "protéger les enfants contre la violence et de chercher une résolution pacifique" à leurs différends.

Le Gouvernement congolais a promis jeudi de "renforcer le déploiement de la police avec comme mission de traquer tous les fauteurs de trouble" dans cette province où les affrontements ont poussé la semaine dernière 22.000 congolais à se réfugier en Ouganda traversant le lac Albert, d’après le HCR.

"Nous ne comprenons pas le pourquoi de ces tueries alors que vous avez toujours vécu ensemble", a déclaré à Djugu, territoire ou ont eu lieu les violences, le ministre congolais de l'Intérieur Ramazani Shadary, devant des centaines des déplacés.

Dans la foulée, certains déplacés ont accusé le pouvoir d'être instigateur de ces violences dans le but de "retarder l'organisation des élections" prévues pour le 23 décembre 2018 dans ce pays. L’officiel congolais a rejeté ces accusations, estimant que les populations "croient trop aux rumeurs".

"Vous savez vous-mêmes pourquoi vous vous battez", a-t- il lancé s’exprimant en Swahili (parlée dans l’Est congolais et en Afrique de l’Est).

Les affrontements entre les communautés Lendu et Hema qui avaient, chacune, une branche armée ou des milices entre 2002 et 2003 pour le contrôle de cette région, avaient fait 60.000 morts, selon les ONG.

L’intervention militaire Artémis de soldats de l’Union européenne (UE) dont la plupart étaient des Français a mis fin à ce conflit sanglant en 2003. Quelques chefs de guerre impliqués dans ce conflit ont été jugés et condamnés par la Cour pénale internationale (CPI).

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