Afrique

RDC: le principal opposant de Kabila refuse de prendre part au dialogue politique

La décision d'Etienne Tshisekedi rejoint celle de la plus grande partie de l'opposition congolaise.

Safwene Grira  | 29.01.2016 - Mıse À Jour : 29.01.2016
RDC: le principal opposant de Kabila refuse de prendre part au dialogue politique

Kinshasa

AA/ Kinshasa/ Fiston Mahamba Larousse

Le principal opposant politique en République Démocratique du Congo (RDC), Etienne Tshisekedi, a annoncé qu'il ne prendra pas part au dialogue politique convoqué par le Président Joseph Kabila.

Intervenant après quelques atermoiements, la décision de cet opposant historique s'aligne sur celle de la plus grande partie de l'opposition congolaise. Cette position est justifiée par le fait que Kabila "ne peut être à la fois juge et partie", dans ce dialogue avec l'opposition, soutenu pourtant par l'Union Africaine.

"Monsieur Joseph Kabila, en tant que l'une des parties prenantes à ce dialogue politique, ne peut s'arroger le rôle d'être à la fois juge et partie; il ne peut donc pas l'initier, ni en définir l'ordre du jour, ni même en donner une quelconque orientation", peut-on lire dans une communication adressée par Tshisekedi à la Présidente de la Commission de l'Union Africaine, et dont Anadolu a eu copie jeudi soir.

Le président de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) suggère, plutôt, que le dialogue soit convoqué par la Communauté internationale, l'Union Africaine (UA) en l'occurrence. Thsisekedi fait mention également de préalables "nécessaires", comme le respect de la Constitution, des délais électoraux qu'elle prescrit et du principe de l'alternance politique.

L'UA avait dépêché, récemment, le diplomate togolais Edem Kodjo pour conduire à Kinshasa, des consultations avec les différentes parties en prévision du dialogue politique. Ces consultations ont été boycottées par la plus grande partie de l'opposition qui a rappelé son refus du dialogue.

Convoqué en novembre dernier par le Président Kabila, le dialogue politique est resté, depuis, au point mort. L'opposition accuse le pouvoir d'instrumentaliser ce dialogue pour prolonger la présidence de Kabila au-delà de son dernier mandat constitutionnel (novembre prochain). Cette supposée prolongation pourrait prendre la forme, selon l'opposition, d'un report de la présidentielle (novembre prochain).

Du côté de Kinshasa, on réfute ces accusations et s'en remet à l'objectif annoncé pour ce dialogue, celui de trouver "des solutions consensuelles" pour "débloquer le processus électoral".

Neuf élections sont prévues de se tenir, en effet, dans le courant de l'année, en République Démocratique du Congo. Des obstacles d'ordre technique, comme la révision du fichier électoral ou la disponibilité des fonds nécessaires ont toutefois été soulevés par la Commission électorale, qui fait miroiter le risque d'un report.

Seulement une partie des dépêches, que l'Agence Anadolu diffuse à ses abonnés via le Système de Diffusion interne (HAS), est diffusée sur le site de l'AA, de manière résumée. Contactez-nous s'il vous plaît pour vous abonner.
A Lire Aussi
Bu haberi paylaşın