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RDC : Le tribunal de Lubumbashi se dessaisit du procès en appel de Moise Katumbi

- Le tribunal devait statuer sur le procès en appel de l’opposant Moise Katumbi condamné par contumace en juin 2016, à 3 ans de prison, dans une affaire de "spoliation d’un immeuble appartenant à un ressortissant grec"

Nadia Chahed  | 20.07.2017 - Mıse À Jour : 20.07.2017
RDC : Le tribunal de Lubumbashi se dessaisit du procès en appel de Moise Katumbi

Congo, The Democratic Republic of the


AA/Kinshasa/Pascal Mulegwa

Le tribunal de Lubumbashi dans le Sud-est de la République démocratique du Congo (RDC) s’est dessaisi, jeudi, du procès en appel de l’opposant Moise Katumbi condamné par contumace en juin 2016, à 3 ans de prison dans une affaire de "spoliation d’un immeuble appartenant à un ressortissant grec", a appris Anadolu auprès de la défense.

« Pour exception d’inconstitutionnalité soulevée par la défense, les juges se sont dessaisis de l’affaire, elle sera finalement traitée en cassation, à Kinshasa », a déclaré à Anadolu Joseph Mukendi, avocat de Katumbi.

A l’ouverture de la première audience en appel, mercredi, les avocats de Katumbi ont récusé tous les juges du tribunal de grande instance de Lubumbashi qu'ils taxent de "partialité et de manipulation".

Réagissant jeudi à cette décision du tribunal de Lubumbashi, Olivier Kamitatu, porte-parole de Moise Katumbi. a salué la position des juges qui "ont résisté aux pressions et dit non à la pègre qui a attenté à la vie de leur collègue" , a-t-il écrit sur son compte twitter, faisant allusion au juge, Jacques Mbuyi, qui devait prendre part à l'audience de Katumbi mercredi, attaqué mardi soir par des individus armés non identifiés.

Exilée en Europe, Chantal Ramazani, présidente du tribunal qui avait condamné par contumace Katumbi, avait avoué, quelques mois plus tard, avoir été forcée par Kinshasa à prononcer ce jugement contre l’opposant, ex-gouverneur de la riche province du Katanga.

Un rapport confidentiel adressé, fin mars dernier, au président Joseph Kabila par une commission des évêques de l’Eglise catholique missionnés par le pouvoir et l’opposition au moment où ils assuraient la médiation dans les négociations de sortie de crise, notait que la condamnation de Katumbi est une "mascarade"

Les prélats avaient alors recommandé à Kabila et à la justice "le retrait" de la décision d'arrestation de Katumbi et "son retour en homme libre afin qu'il exerce ses droits civils et politiques" en RDC.

Candidat déclaré à l’élection présidentielle, Katumbi exilé en Europe depuis mai 2016, devrait également comparaître devant la justice congolaise pour une affaire de "recrutement de mercenaires", dans laquelle il a été inculpé d’atteinte à la sûreté intérieur et extérieur de l'Etat.

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