Afrique

RDC: Répression de la première marche anti-loi électorale dans l'Est

-Un responsable de l'opposition et deux manifestants ont été arrêtés par la police.

Nadia Chahed  | 08.12.2017 - Mıse À Jour : 08.12.2017
RDC: Répression de la première marche anti-loi électorale dans l'Est Photo d'archives

Kinshasa


AA/Kinshasa/Pascal Mulegwa

La police a dispersé vendredi une marche de l’Opposition dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), contre le projet de loi électorale, et arrêté trois opposants, a appris Anadolu de sources concordantes.

Une marche a été organisée à Goma, capitale de la province du Nord-Kivu (EST), par le parti libéral pour le développement (PLD) pour contester le projet de loi électorale adopté le 26 Novembre à l’assemblée nationale à l’issue d’une plénière boycottée par les députés de l’opposition.

"La police a dispersé la marche par des tirs de gaz lacrymogène et a interpellé le président du PLD Jean-Paul Lumbulumbu et deux militants", a appris Anadolu auprès d'un Journaliste qui couvrait la manifestation.

Un responsable de la police a confirmé à Anadolu l’arrestation de Lumbulumbu et d’un manifestant.

La marche en question était interdite par le maire de ville qui avait, dans une correspondance adressée au parti, et consultée par Anadolu évoqué l’avancée "positive " et "consensuelle" du processus électoral dans le pays.

Adopté le 26 novembre dernier, la loi électorale a été envoyée au sénat pour une "seconde lecture" avant d’être promulguée par le président Joseph Kabila au plus tard le 15 décembre, selon le calendrier électoral établi par la commission électorale et dont l’application dépend de cette loi.

L’Opposition a dernièrement rejeté ce projet de loi et appelé à la "coalition de toutes les forces de l'opposition" et à une "mobilisation comme celle de janvier 2015, afin d’arrêter les dégâts".

Début 2015, l’examen et le vote au Sénat d’une loi électorale conditionnant les élections législatives et présidentielle par les résultats du recensement général des populations, avait été suspendue, après de violentes manifestations de l’opposition dans la capitale Kinshasa et dans plusieurs autres villes du pays.

Au moins 42 personnes avaient été tuées à Kinshasa, selon les ONG. Le gouvernement qui avait ordonné la coupure d’internet et des SMS, avait fait état d'un bilan de 15 morts, pour la plupart des "pillards" abattus par des "vigiles privés".

Ce projet était susceptible d'entraîner un report des scrutins censés avoir lieu en novembre 2016 et le maintien au pouvoir du président Joseph Kabila, à la tête de la RDC depuis 2001, au-delà du terme de son mandat réglementaire.

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