Afrique

Soudan du Sud: L’opposition accuse Kiir de saper l’accord de paix

Le Mouvement national démocratique tient le gouvernement du président Salva Kiir pour "responsable des menaces d’effondrement de l’accord de paix, et de la reprise du conflit armé".

Ahmed Mohammed Abdalla  | 23.09.2016 - Mıse À Jour : 26.09.2016
Soudan du Sud: L’opposition accuse Kiir de saper l’accord de paix

Cuba

AA/ Nairobi / Ahmed Abdalla

Le Mouvement national démocratique de l'opposition sud-soudanaise, a accusé le gouvernement du président Salva Kiir de "remettre en cause l'accord de paix en nommant Taban Deng Gai premier vice-président, à la place de Riek Machar".

Le Mouvement national démocratique a affirmé, vendredi dans un communiqué dont Anadolu a eu copie, tenir le gouvernement du président Salva Kiir pour «responsable des menaces d’effondrement de l’accord de paix, de la reprise du conflit armé, et de la détérioration de la situation sécuritaire et militaire dans le pays».

«Le président Salva Kiir, viole en toute impunité l'accord de paix en créant une nouvelle réalité sur le terrain» a indiqué la même source.

Le communiqué a souligné que la répartition du Soudan du Sud en 28 provinces au lieu de 10, et le refus du retrait des troupes gouvernementales de Juba, tel que stipulé dans l'accord de paix, et le rétablissement du Conseil national de transition, ainsi que l'imposition unilatérale d'une nouvelle structure du pouvoir retardera la mise en œuvre de l'accord de paix dans le pays.

Le Mouvement national démocratique a accusé certains Etats [non nommés] garants de l’accord de paix, de soutenir la remise en cause de l’accord par Salva Kiir, selon la même source.

Kiir tente de priver le peuple sud-soudanais de toute alternative autre que la lutte armée pour défendre ses droits, a indiqué le communiqué.

Des affrontements avaient éclaté, à la mi-décembre 2013, entre les forces gouvernementales et l’opposition armée. La situation s’est apaisée après la signature d’un accord de paix en août 2015. Celui-ci prévoit notamment la formation d’un gouvernement d’union nationale, ce qui a été mis en œuvre le 28 avril 2016.

Toutefois, en juillet dernier, Kiir avait décidé de nommer Taban Deng au poste de vice-président à la place de Riek Machar. Une décision qui a été fortement contestée par l’opposition qui y voit un «complot contre l’accord de paix».

Le 8 juillet 2016, les combats avaient repris à Juba, la capitale sud-soudanaise, entre les deux camps, faisant plusieurs morts, dont des civils, ainsi que des milliers de déplacés.

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