Afrique

Sénégal : Le procès du maire de Dakar reporté au 3 janvier 2018

L’audience ouverte jeudi dans la matinée s’est résumée à l’appel des prévenus, de la partie civile et des témoins (tous présents) et à l'exposé des faits

Lassaad Ben Ahmed  | 14.12.2017 - Mıse À Jour : 14.12.2017
Sénégal : Le procès du maire de Dakar reporté au 3 janvier 2018

Dakar

AA/Dakar/Alioune Ndiyae

Le tribunal correctionnel de Dakar a reporté au 3 janvier 2018 le procès du maire de Dakar Khalifa Sall et ses co-accusés, a appris le correspondant d’Anadolu auprès de sources judiciaires.

Programmé pour jeudi, l’audience de la matinée s’est résumée à l’appel des prévenus, de la partie civile et des témoins (tous présents) et à l'exposé des faits. Suite à quoi, le juge correctionnel a renvoyé d’office le procès sur demande de la défense.

Le renvoi du procès à une autre date est la conséquence de «la précipitation notée dans l’affaire», s’est convaincu Khassimou Touré, avocat du maire de Dakar.

«On savait qu’on allait vers un report, parce que les principes de droit n’ont pas été respectés», a affirmé Touré à sa sortie de l’audience, citant parmi ceux-ci l’article 174 qui fait obligation au parquet d’aviser les avocats de la défense avant d’enrôler un dossier.

«Dans ce dossier les droits de la défense ont été bafoués, c’est le fruit de la précipitation avec laquelle agit le Procureur», a-t-il regretté.

Du côté de la partie civile, même si le renvoi n’est pas une surprise, on ne veut pas entendre parler de précipitation.

«Il n'y a aucune précipitation ; le parquet peut enrôler à tout moment un dossier sorti d’instruction», a avisé Boubacar Cissé à sa sortie de la salle d’audience.

«On s’attendait à un renvoi du procès en audience spéciale. 103 affaires étaient inscrites, aujourd’hui, et l’affaire Khalifa Sall était la 100ème», a fait savoir l’avocat de l’Etat pour motiver le renvoi.

Khalifa Sall a dirigé sa propre liste aux élections locales de 2014 pour rempiler à la tête de la mairie de Dakar et a dirigé une liste de l’opposition aux législatives de juillet 2017, et ce, bien qu’il était membre du parti socialiste allié à la mouvance présidentielle.

Khalifa Sall a régulièrement manifesté sa volonté d’être candidat à la présidentielle de 2019.

En détention depuis le 7 mars, il doit répondre avec ses quatre co-inculpés de plusieurs chefs d'accusation, dont l'appartenance à une association de malfaiteurs, le faux et usage de faux, et le détournement de deniers publics pour un montant de 1,8 milliards francs CFA (3,2 millions de dollars) de la caisse d’avance de la mairie de Dakar.

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