Afrique

Togo : Les syndicats mettent en garde contre l’échec du dialogue

- La situation que vit le Togo depuis 5 mois le conduit inexorablement a des lendemains très difficiles.

Lassaad Ben Ahmed  | 23.01.2018 - Mıse À Jour : 24.01.2018
Togo : Les syndicats mettent en garde contre l’échec du dialogue

Togo

AA / Lomé / Alphonse Logo

Alors que le dialogue inter-togolais peine à démarrer, quatre organisations syndicales du Togo ont appelé, mardi, lors d’une conférence de presse tenue à Lomé à une résolution rapide de «la grave crise sociopolitique que traverse le pays depuis le 19 Août 2017».

Ces syndicats (CSTT, Confédération syndicale des travailleurs du Togo, GSA, Groupe des Syndicats Autonomes, STT, Synergie des Travailleurs du Togo et UNSIT, Union Nationale des Syndicats Indépendants du Togo) se sont particulièrement montrés inquiets des conséquences sur les travailleurs, si la crise perdure.

«La situation que vit le Togo depuis 5 mois, le conduit inexorablement, si l’on y prend pas garde, a des lendemains très difficiles», a affirmé face à la presse Komlan Nouwossan, SG de l’UNSIT dans une déclaration liminaire.

Ces quatre centrales ont fait observer dans cette déclaration que «Le dialogue annoncé en réponse à des médiations nationales et internationales, peine à se mettre en place, les protagonistes n’arrivant pas à s’accorder sur le format et les modalités».

Pour elles, cet état de fait paralyse les activités économiques dans le pays et risque, à terme, d’entraîner des fermetures d’entreprises et des pertes d’emplois ».

En conséquence, les quatre syndicats mettent en garde et menacent d’agir autrement, «si dans un bref délai, les acteurs ne prennent pas des mesures idoines pour la relance de l’économie nationale».

«On ne va pas attendre jusqu'à ce que les travailleurs commencent à perdre leurs emplois avant de réagir», ajoutera Nadou Lawson, la coordinatrice générale de la Synergie des travailleurs du Togo face à la presse.

les organisations syndicales appellent «à un ultime dialogue franc, sincère, honnête et sans question tabou» et interpellent «le chef de l’Etat togolais, le gouvernement, le parti au pouvoir (UNIR) et la coalition des 14 partis politiques de l’opposition, sur l’obligation expresse de réunir toutes les conditions nécessaires à ce dialogue».

La CSTT, le GSA, la STT et l’UNSIT mettent en garde «la classe politique togolaise contre toutes manœuvres tendant à enliser le Togo dans la phase actuelle d’une crise qui n’a que trop duré, au nom d’intérêts personnels égoïstes et partisans, par des calculs bassement politiciens».

En somme, affirme Komlan Nouwossan, SG de l’Union Nationale des Syndicats Indépendants du Togo, «les travailleurs et travailleuses togolais réaffirment et revendiquent leur droit à vivre et à œuvrer dans la paix, dans un état démocratique où toutes les conditions de l’exercice des libertés civiles et politiques, du droit d’élire et de changer les gouvernants sont garanties».

Cette sortie-pression des représentants des travailleurs du Togo intervient au moment où l’ouverture du dialogue pouvoir – opposition au Togo est annoncée entre le 23 et le 26 par Alpha Condé, président de la Guinée, président de l’Union Africaine.

Mardi, plusieurs médias ont constaté la «non ouverture du dialogue», s’interrogeant sur le silence du président Faure Gnassingbé qui a regagné Lomé, lundi soir, après sa participation à l’investiture du nouveau président du Libéria Georges Weah.

Seulement une partie des dépêches, que l'Agence Anadolu diffuse à ses abonnés via le Système de Diffusion interne (HAS), est diffusée sur le site de l'AA, de manière résumée. Contactez-nous s'il vous plaît pour vous abonner.
A Lire Aussi
Bu haberi paylaşın