Afrique

Togo: Sécurité renforcée à Lomé après les échauffourées de samedi

- Des manifestations organisées, samedi, dans plusieurs villes du Togo ont été dispersées par la force avec un bilan de sept morts et plusieurs blessés selon l'opposition.

Nadia Chahed  | 20.08.2017 - Mıse À Jour : 21.08.2017
Togo: Sécurité renforcée à Lomé après les échauffourées de samedi photo d'archives

Togo

AA/ Lomé/Alphonse Logo

La sécurité était renforcée, dimanche à Lomé, la capitale togolaise, au lendemain des contestations de samedi qui se sont soldées par sept morts, a rapporté le correspondant d'Anadolu.

Des barrages sécuritaires ont été érigés au niveau des principales entrées de la ville et un contrôle quasi-systématique des automobilistes était effectué par les forces de l'ordre, selon la même source.

Ce renfort sécuritaire succède aux échauffourées survenues samedi en marge des manifestations organisées par l'opposition dans plusieurs villes du pays et dispersées par les forces de l'ordre.

S'exprimant samedi soir dans un message audio relayé dans les médias sociaux, Tikpi Atchadam, le président du Parti National Panafricain (PNP) initiateur de la contestation, a annoncé que sept personnes ont trouvé la mort en marge des heurts avec la police alors que plusieurs dizaines d'autres ont été blessées.

Il a, en outre, appelé les Togolais à se mobiliser pour exiger la libération des manifestants arrêtés et revendiquer le rétablissement de la constitution de 1992 qui prévoit notamment le vote de la diaspora.

La mobilisation doit se poursuivre sans faiblir a pour sa part réagi le chef de file de l'opposition Pierre Fabre, sur RFI (Radio France Internationale)

Des milliers de manifestants ont répondu, samedi, à l'appel du Parti national panafricain (PNP -opposition) pour exiger le rétablissement de la Constitution de 1992. Les forces de l’ordre ont lancé des grenades lacrymogènes pour disperser les manifestants qui tentaient de se rassembler.

Faure Gnassingbé (qui a succédé à son père, Gnassingbé Eyadéma, à la tête du Togo pendant 38 ans) a pris la tête du pays en 2005 avec l'appui de l'armée.

Il a ensuite été réélu en 2010 et en 2015 lors de scrutins très contestés par l'opposition qui réclame depuis dix ans que la Constitution - modifiée en 2002 - soit révisée, notamment afin d'y réintroduire une limitation des mandats présidentiels à 10 ans au plus.

L'opposition exige en outre un mode de scrutin à deux tours, une recomposition de la Cour constitutionnelle et de la Commission électorale.

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