Afrique

Un Burundais Kidnappé à la frontière avec le Rwanda remis à Bujumbura

Enlevé mercredi, Jackson Ndayikengurukiye était entré illégalement au Rwanda, selon la police rwandaise.

Mohamed Hedi Abidellaoui  | 24.06.2017 - Mıse À Jour : 24.06.2017
Un Burundais Kidnappé à la frontière avec le Rwanda remis à Bujumbura

Bujumbura

AA/ Bujumbura/ Nzosaba Jean Bosco

Les autorités rwandaises ont remis à la police burundaise le pêcheur enlevé, mercredi matin, sur la rivière Ruhwa qui jouxte les deux pays au nord-ouest du Burundi, selon un communiqué de la police rwandaise, rendu public samedi.

Les cérémonies de remise officielle de Jackson Ndayikengurukiye se sont déroulées, vendredi soir, à la frontière Burundo-rwandaise de Ruhwa dans la commune burundaise de Rugombo, province de Cibitoke (80 km de Bujumbura vers le nord-ouest du pays.

Le pêcheur burundais enlevé était entré illégalement au Rwanda, d’après le même communiqué.

Confirmant les faits, le porte-parole de la police burundaise, Pierre Nkurikiye, a indiqué à la presse : «Nous nous réjouissons qu’il retourne dans sa famille sain et sauf, mais les circonstances de son enlèvement restent à élucider ».

La police burundaise avait accusé des militaires rwandais de l’avoir kidnappé.

Depuis quelques mois, les incidents entre le Rwanda et le Burundi se multiplient à la frontière terrestre et maritime.

Fin 2016, un autre pêcheur burundais avait été tué sur le lac Rweru de la commune Busoni, en province de Kirundo (200 Km de Bujumbura vers le nord) à la frontière Burundo-rwandaise. A cette même période, deux autres Burundais avaient été abattus par des militaires rwandais au poste frontalier de Ruhwa, en province de Cibitoke.

Les relations entre ces deux pays sont au plus mal depuis plus de deux ans. La méfiance est à son comble. Bujumbura accuse Kigali d’héberger ses opposants alors que Kigali s’en défend, accusant Bujumbura de collaborer avec les milices Interahamwe qui ont perpétré un génocide contre les Tutsis du Rwanda (ethnie minoritaire) en 1994.

Depuis plus de deux ans, le Burundi est en proie à une grave crise politique et sécuritaire consécutive à la décision du président Pierre Nkurunziza de briguer un troisième mandat présidentiel jugé illégal par l’opposition et la société civile.

Les violences occasionnées par la crise politique ont fait plus d'un millier de morts et poussé 420 mille personnes à fuir le pays, selon un récent rapport du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR).

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