Culture et Arts

Bosnie-Herzégovine : des graffitis pour effacer les traces de la guerre à Mostar

- La ville est devenue une destination prisée des passionnés des arts de la rue du monde entier

Hafawa Rebhi  | 06.10.2017 - Mıse À Jour : 09.10.2017
Bosnie-Herzégovine : des graffitis pour effacer les traces de la guerre à Mostar

Bosnia and Herzegovina

AA / Mostar (Bosnie-Herzégovine) / Emre Baştuğ

Des artistes du monde entier investiront, au mois d’octobre, les rues et les espaces publics de ville de Mostar dans le sud de la Bosnie-Herzégovine pour effacer les traces de la guerre qui avait foudroyé le pays entre 1992 et 1995.

Il y a six ans, des artistes amateurs bosniaques avaient lancé le « Street Art Festival ». Armés de pinceaux et de bombes de peintures, ils s’étaient lancés dans une vaste opération artistique, dissimulant les marques de la mort et des balles et transformant les sites détruits en œuvres artistiques vivaces et multicolores.

Depuis, le festival local a pris un élan international, et Mostar est devenue une destination de plus en plus prisée des street-artistes du monde entier.

Durant les deux dernières éditions, la ville a notamment accueilli des artistes venus d'Europe, des Balkans et d’Amérique latine, au grand plaisir des touristes, enchantés par plus de 100 peintures murales.

L'artiste bosniaque Marina Mimoza, fondatrice et organisatrice du festival a fait part à Anadolu de sa fierté de voir Mostar transformée en une grande exposition à ciel ouvert, dont émanent la paix et l’énergie positive.

« Vingt ans après la guerre, il y a encore des ruines et des bâtiments abandonnés, et nous les exploitons dans notre travail artistique qui leur a redonné vie », a-t-elle expliqué, ajoutant que son initiative est tant appréciée par les touristes que par les habitants de la ville.

La guerre de Bosnie s’était déclenchée en 1992 et s’était terminée en 1995 après la signature de l'Accord de Dayton. Durant trois ans, les forces serbes s’étaient livrées à des exactions et des massacres contre les musulmans, en en tuant plus de 300 mille, selon l’Organisation des Nations Unies.

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