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Ibrahim Kalin apporte des précisions sur l'entretien Trump-Erdogan

- S'exprimant au sujet de l'extradition du chef du FETO, Fetullah Gulen, le porte-parole de la présidence turque Ibrahim Kalin a indiqué que "le président Trump avait déclaré qu'il prenait le sujet très au sérieux".

İlkay Guder, Ayvaz Çolakoğlu  | 09.02.2017 - Mıse À Jour : 09.02.2017
Ibrahim Kalin apporte des précisions sur l'entretien Trump-Erdogan

Ankara

AA - Ankara - Ayvaz Colakoglu

Le porte-parole de la présidence turque Ibrahim Kalin a déclaré : "Au sujet de l'extradition du chef du FETO [Fetullah Gulen], le président Trump a affirmé qu'il prenait le sujet très au sérieux".

Le porte parole et le vice-secrétaire général de la présidence turque Ibrahin Kalin a accordé, mercredi, une interview à la chaîne d'informations turque NTV.

Le principal sujet abordé était le contenu du premier échange téléphonique entre Donald Trump et Recep Tayyip Erdogan. Le porte-parole a apporté des précisions sur les sujets traités par les deux chefs d'Etats.

-L'Extradition du chef de l'organisation terroriste FETO, Fetullah Gulen, en fuite aux Etats-Unis.

Au sujet de l'extradition de Fetullah Gulen, Kalin a rappelé que la position de la Turquie à ce sujet était claire et nette, "nous souhaitons l'extradition du chef de la bande de terroristes", précisant qu'il s'agissait de l'un des thèmes importants abordés lors de l'entretien téléphonique.

"L'accord d'extradition entre nos deux pays prévoit que des mesures soient prises, en attente de la finalisation de la procédure d'extradition. Nous avons rappelé [cela] aux autorités américaines. Il s'agit pour la plupart de mesures administratives qui ne nécessitent pas de décisions judiciaires. Le président Trump a affirmé qu'il prenait le sujet très au sérieux et qu'il allait déclencher immédiatement les démarches nécessaires. Bien sûr nous suivrons cela de prêt", a expliqué le porte-parole.

-La création d'une zone tampon en Syrie

Sur la question du conflit syrien, le porte-parole a fait remarquer que c'est le président américain qui a abordé le premier ce sujet. Il a rappelé que la volonté de la Turquie était de créer une zone tampon d'environ 5000 km2 entre Azez - Jerablus - Al-Bab en territoire syrien, précisant qu'il s'agissait de la solution la plus rationnelle pour permettre aux Syriens de continuer à vivre sur leur terre.

"Il [Trump] a affirmé avoir une approche positive par rapport à cette question [de zone tampon]. Nous allons travailler sur les détails opérationnels. Il s'agit là d'une position essentielle, qui doit être défendue fermement, afin de permettre aux citoyens syriens de respirer et stopper la vague de réfugiées. Nous allons continuer à discuter de tout cela avec la nouvelle administration américaine et les pays de la région", a indiqué Ibrahim Kalin.

Concernant le projet de Constitution qui aurait été soumis lors des pourparlers d'Astana, le porte-parole a précisé : "Nous ne pouvons pas accepter cela. Nous, nous avons mené le processus d'Astana en toute transparence. Le président Poutine et notre président ont tracé les grandes lignes à ce sujet lors de leurs entretiens".

- Opération militaire à Raqqa

Nous avons deux contentieux hérités de l'administration Obama, le soutien militaire aux PYD et YPG (branche du PKK en Syrie) et l'affaire de l'extradition du FETO. Les deux sujets ont été rappelés d'une façon claire et nette par le président Erdogan, lors de l'entretien téléphonique a assuré Kalin.

"De toute façon Trump avait probablement été "briffé" sur ces dossiers, car sans entrer dans les détails, il [Trump] a déclaré "donnons les directives pour que nos équipes travaillent sur le sujet", a poursuivi le porte-parole.

Kalin a également indiqué au sujet de Raqqa, qu'aujourd'hui c'est la Turquie qui fournit l'effort le plus important dans la lutte contre Daesh avec l'opération Bouclier de l'Euphrate et que grâce à cela le mythe selon lequel le PYD/YPG est la seule force à combattre Daesh s'est effondré, "nous leur avons soumis un plan concret, il ne s'agit pas d'une suggestion ou d'un souhait, le soutien des Etats-Unis au groupe terroriste PYD/YPG doit cesser."

Pour conclure, le porte-parole de la présidence a indiqué au sujet des pourparlers sur l'unification de l'île de Chypre, "nous avons exprimé d'une façon claire nos principes. A la suite des négociations de Genève, il reste des points à retravailler".






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