Ankara suivra les allégations sur un cessez-le-feu conclu entre l'armée irakienne et les Peshmergas
- Il est important pour la Turquie de savoir qui contrôle l'autre côté de la frontière, a affirmé le MAE turc
Gaziantep
AA – Gaziantep (Turquie) – Nur Gülsoy
Ankara continuera de suivre les allégations sur un cessez-le-feu entre l'armée irakienne et les Peshmergas, a déclaré le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu.
Le chef de la diplomatie turque a fait cette déclaration aux journalistes à l'issue d'une visite effectuée au préfet de la province de Gaziantep (Sud-est), Ali Yerlikaya, vendredi.
Interrogé au sujet des allégations sur un cessez-le-feu conclu entre l'armée irakienne et les Peshmergas, Cavusoglu a déclaré: «Nous verrons le cadre et les conséquences de cela. Il faut examiner les détails. Les postes frontaliers seront-ils transférés sans aucun conflit? Nous verrons bientôt car il est important pour nous de savoir qui contrôle l'autre côté de la frontière.»
Le ministre a fait remarquer qu'aucun affrontement de grande échelle n'est survenu dans la région, rappelant que les Peshmergas ont quitté les lieux lorsque les forces irakiennes sont entrées à Kirkouk.
«Le Premier ministre irakien al-Abadi avait affirmé, lui aussi, que leur but n'est pas de lutter contre les Kurdes, mais de prendre le contrôle des zones qui appartiennent au gouvernement central, dont les postes-frontières avec la Turquie et l'Iran», a déclaré Cavusoglu.
Le chef de la diplomatie a également commenté la situation en Syrie, notamment la mise en place de zones de désescalade.
«Nous avons assuré la trêve à Idleb et dans quatre autres régions, afin d'accélérer le processus politique en arrêtant les affrontements, a-t-il rappelé. Parce que, pour pouvoir négocier, il faut d'abord mettre fin au conflit sur le terrain.»