France
AA/Paris/Fatih Karkaya
Le président français, Emmanuel Macron, a réaffirmé, mercredi, sa volonté de faire sortir la France de l'état d'urgence au 1er novembre, estimant que cette mesure n'était plus approprié à la menace actuelle.
S’exprimant à l’Elysée devant quelques 500 personnes entre représentants de la police et de la gendarmerie, préfets et principaux cadres du ministère de l'Intérieur, le chef de l’Etat a présenté les grandes lignes de sa politique de sécurité, ont rapporté des médias locaux.
Etat d'urgence, protection des forces de l'ordre face aux attaques, déradicalisation et coopération européenne et mondiale, sont parmi les points soulevés par Macron, a indiqué BFM TV sur son site.
"La première mission de l’Etat c’est de protéger nos concitoyens et assurer la sécurité du territoire", a-t-il souligné, rappelant que "treize attentats ont été déjoués" en France depuis le début de l’année.
Notant qu'il souhaitait "durcir" la réponse aux menaces "lâches et intolérables" visant les policiers et les gendarmes, Macron a répété sa volonté de "renforcer la protection des frontières extérieures européennes, la lutte contre la propagande jihadiste sur internet ou contre le financement du jihadisme".
"Des plans d'action seront établis par les préfets dans leur département" impliquant "de nombreux autres services de l'Etat" pour "prévenir les menaces et mettre en place des organisations pour identifier les comportements les plus à risques", en coopération "étroite avec les magistrats", a-t-il précisé à ce propos.
Macron a, par ailleurs, réaffirmé sa volonté de faire sortir la France de l'état d'urgence au 1er novembre.
"L'état d'urgence était utile les premiers jours, les premières semaines, il a permis plusieurs mesures efficaces, mais nous le voyons ces derniers mois, l'efficacité marginale de l'état d'urgence n'est plus au rendez-vous", a-t-il déclaré.
Pour assurer la sécurité des Français, Emmanuel Macron a rappelé que le projet de loi renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme a été adoptée"à une large majorité".
Cette loi a été définitivement adopté par un ultime vote au Sénat en même temps que le président parlait aux forces de sécurité, rapporte BFM TV.