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La France "reste attentive" à l'évolution de la situation au Togo

-Le Quai d’orsay a répondu à l’appel lancé la semaine dernière par l’opposant Tikpi Atchadam à la France d’intervenir pour une sortie de crise au Togo

Esma Ben Said  | 26.10.2017 - Mıse À Jour : 26.10.2017
La France "reste attentive" à l'évolution de la situation au Togo

Togo

AA/ Lomé/ Alphonse LOGO

"La France reste attentive à l'évolution de la situation au Togo", touché depuis deux mois par une crise sociopolitique, a indiqué mercredi la porte-parole du Quai d’Orsay, Agnès Romatet-Espagne, dans un communiqué dont Anadolu a reçu copie.

La porte-parole française répondait à l'appel lancé par l’opposant togolais Tikpi Atchadam, président du PNP, Parti National Panafricain, en fin de semaine dernière, à la France afin qu'elle intervienne pour une sortie de crise au Togo.

« Nous en appelons à la France, de ne pas se taire sur ce qui se passe au Togo. Nous demandons à la France notamment son président Emmanuel Macron d’intervenir pour une sortie de crise au Togo » avait déclaré Tikpi Atchadam sur les ondes de la Radio France internationale (RFI).

Le Quai d’Orsay a répondu mercredi à cet appel dans un point de presse parvenu à Anadolu par voie de communiqué et s'est dit « préoccupé » par « les rapports sur la présence d'hommes en civil aux côtés des forces de l'ordre, pouvant s'apparenter à des milices ».

« Nous souhaitons que le gouvernement togolais respecte le droit de manifester. Les manifestations doivent s'exprimer de façon pacifique » a déclaré Agnès Romatet-Espagne, appelant à un dialogue immédiat entre les acteurs politiques togolais.

« Dans ce contexte, la France appelle à l'ouverture d'un dialogue immédiat qui doit mener aux réformes politiques attendues, en particulier la révision de la constitution prévoyant la limitation à deux mandats présidentiels et l'instauration d'un scrutin présidentiel à deux tours » a ajouté Agnès Romatet-Espagne affirmant que la France « soutient des initiatives régionales visant à établir le dialogue entre les différentes parties».

Mercredi, Heather Nauert, porte-parole du département d’état du gouvernement des Etats-Unis s’est dite « particulièrement préoccupée par les informations faisant état d'un recours excessif à la force par les forces de sécurité et signalant que des milices parrainées par le Gouvernement utilisent la force et la menace de la force pour perturber les manifestations et intimider les civils » dans une déclaration publiée sur la page facebook de l’Ambassade américaine à Lomé.

Washnigton s’est par ailleurs dit inquiet de "la décision du gouvernement togolais de restreindre les manifestations pendant la semaine de travail et l'arrestation d'un imam éminent dans la ville de Sokodé".

Les Etats-Unis ont appelé le gouvernement togolais "à défendre les droits humains de ses citoyens, notamment leur liberté d'expression, de réunion pacifique et de liberté sur Internet, et à faire en sorte que toutes les personnes arrêtées lors des manifestations bénéficient du droit à une procédure régulière".

Déplorant la violence qui a coûté la vie aux manifestants et aux forces de sécurité, Washington a exhorté toutes les parties à renoncer à la violence et appelle le gouvernement et l'opposition à engager un dialogue sans conditions préalables, seule solution à l'impasse actuelle.

Aucune réaction du gouvernement togolais n'a été enregistrée jusqu'à 21h00 GMT.

Au Togo, la mobilisation de rue et les manifestations se multiplient depuis deux mois en dépit de l’interdiction par les autorités de toute manifestation en cours de semaine.

Ces manifestations entamées depuis août, réclament le départ de l’actuel président Faure Gnassingbé et le retour à la constitution de 1992 qui prévoit un maximum de deux mandats présidentiels.



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