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La Turquie: Invitée d’honneur du Salon international de l’Agriculture de Tunis (Interview)

- Dans une interview accordée à l'agence Anadolu, l'ambassadeur turc à Tunis, Ömer Faruk Doğan, a souligné que "Nous ne sommes pas pour une relation qui se gère dans un seul sens. Non, nos relations sont basées sur le concept gagnant-gagnant".

Esma Ben Said  | 26.10.2017 - Mıse À Jour : 26.10.2017
La Turquie: Invitée d’honneur du Salon international de l’Agriculture de Tunis (Interview)

Tunis

AA/Tunis/Bouazza Ben Bouazza

Reflet de relations de qualité et qui se renforcent continuellement entre Tunis et Ankara, la Turquie sera l’invitée d’honneur de la 13ème édition du Salon international de l’agriculture, du machinisme agricole et de la pêche (SIAMAP) qui se tiendra du 31 octobre au 5 novembre prochain, au Parc des expositions du Kram, dans la banlieue nord de Tunis.

La présence à cette importante manifestation d’une forte délégation conduite par le ministre turc de l’Agriculture qui sera accompagnée d’une mission étoffée représentant, notamment, les entreprises du secteur de la machinerie agricole et autres producteurs agro-alimentaires, illustre la volonté de la partie turque de renforcer la coopération et l’investissement en Tunisie, selon l’ambassadeur de Turquie à Tunis, Ömer Faruk Doğan.

La participation de la Turquie, qui disposera de 300 m2 de surface d’exposition, sera marquée en outre, par des activités culturelles et sociales dont des spectacles du folklore turc.

Le SIAMAP accueillera 500 participants venus de 30 pays qui exposeront leur produit sur une superficie totale dans des espaces couverts et ouverts de 18.000 m2.

Dans une interview accordée à l’agence Anadolu, le diplomate insiste sur la dimension africaine de l’événement. «La Tunisie est la porte d’entrée de l’Afrique qui, avec ses 54 pays, se nourrit à 85%, de l’importation des produits alimentaires, le reste étant des produits traditionnels. Avec une population de 1,2 milliard d’habitants actuellement, le continent importe pour 500 milliards de dollars annuellement, une chiffre qui sera porté à 2,5 trillions de dollars en 2035».

Pour Faruk Doğan, «une telle grande exposition qui allie production et qualité, et englobe les secteurs agro-alimentaires et agro-industriels offre, partant, une opportunité pour accroître la valeur ajoutée pour toute l’Afrique, considéré comme le continent de l’avenir avec des taux de croissance élevés, et ne peut que bénéficier à l’économie tunisienne et à sa coopération avec les pays amis et partenaires».

L’ambassadeur relève, par ailleurs que «la Tunisie est le seul pays de la région maghrébine qui se prévaut d’une très forte stabilité et le seul aussi qui n’a que de bonnes relations avec les autres pays du continent auquel elle a, du reste, donné son nom originel: Ifriquya».

«Compte tenu de sa position logistique, la Tunisie est pour nous un partenaire stratégique au Maghreb et dans tout le continent africain. C’est pourquoi nous attachons une énorme importance à nos relations économiques avec la Tunisie», souligne-t-il.

Concernant le déséquilibre de la balance commerciale entre les deux pays au détriment de la Tunisie, le diplomate turc assure que son pays est "soucieux de l’atténuer et de le compenser".

«Nous sommes parfaitement conscients du déséquilibre de nos échanges commerciaux et nous y cherchons des compensations. Nous ne sommes pas pour une relation qui se gère dans un seul sens. Non, nos relations sont basées sur le concept gagnant-gagnant», a-t-il fait valoir.

Il note, à cet égard, que le Haut comité stratégique tuniso-turc qui doit se réunir en janvier 2018, aura à examiner les moyens d’approfondir les relations bilatérales et à apporter «une sorte de compensation au déséquilibre des échanges commerciaux».

Il évoque, dans le même contexte, que le président Recep Tayyip Erdogan doit effectuer prochainement une visite en Tunisie à l’invitation de son homologue Béji Caïd Essebsi.

Les échanges commerciaux entre la Tunisie et la Turquie s’élèvent à 1,2 milliards de dollars par an. Les exportations turques, essentiellement des produits manufacturés, de l’acier, du fer, du coton, du fil et des tissus, se chiffrent à 900 millions de dollars, tandis que la Tunisie exporte vers la Turquie des phosphates, des dattes et autres produits tels que les composants automobiles pour les voitures Renault.

En contre partie, l’ambassadeur note que l’entreprise turque TAV a investi 650 millions de dollars pour la construction de l’aéroport d’Enfidha, «le plus moderne d’Afrique et plus sécurisé que nombre d’aéroports occidentaux».

Selon lui, « la polémique » suscitée par les pays tiers chez qui la Tunisie importait auparavant les matières premières des textiles, est due au « mécontentement » de ces derniers, affirmant que la Tunisie, en important ces produits de Turquie, bénéficie d’un « gros avantage » ses produits transformés en prêt-à-porter étant exonérés de douane dans les pays européens, grâce à l’accord de libre-échange entre la Turquie et l’Union européenne.

Sur l’aspect culturel des rapports tuniso-turcs, Faruk Doğan se dit convaincu que «le peuple le plus proche, le plus similaire au peuple turc, c’est le peuple tunisien, aussi bien du côté génétique, culturel, traditionnel que culinaire».

En témoigne, selon lui, «la très forte demande» d’apprentissage de la langue turque dans les écoles et universités tunisiennes, ainsi que «les feuilletons turcs très suivis en Tunisie».

«Autant de parallélismes et d’affinités qui rapprochent davantage nos deux nations et renforcent leurs positions stratégiques», conclut-il.

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