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Le déploiement de l'armée turque à Idleb soulève l'espoir parmi les réfugiés

Huseyin Rechid, un enfant de 8 ans, a déclaré "Une fois l'armée turque à Idleb, je pense rentrer chez moi. Je veux aller à l'école".

Burak Karacaoğlu, Adham Kako, Selen Temizer, Ayvaz Çolakoğlu  | 11.10.2017 - Mıse À Jour : 11.10.2017
Le déploiement de l'armée turque à Idleb soulève l'espoir parmi les réfugiés

İdlib

AA - Idleb - Ayvaz Colakoglu

Les réfugiés originaires de la région d'Idleb en Syrie où les Forces armées turques (TSK) vont se déployer afin de garantir la sécurité dans la zone de désescalade, conformément aux accords d'Astana, espèrent pouvoir rentrer chez eux grâce à cette initiative de la Turquie.

Le correspondant de l'agence de presse turque Anadolu (AA) a recueilli les opinions des réfugiés installés dans le campement d'Atme à proximité de la frontière turque au sujet de l'arrivée à Idleb de l'armée turque dans le but de garantir le cessez-le-feu dans la région.

L'un des réfugiés, Mustafa Elleyri a déclaré à Anadolu qu'il attend de l'armée turque qu'elle mette fin à sept années de calvaire.

"Nos attentes sont énormes. Notre espoir est grand. Si Dieu le veut, l'armée turque parviendra à rétablir la paix et la sécurité à Idleb et les gens pourront retrouver leurs foyers" a t-il souhaité.

Um Muhammed, mère de famille vivant dans le camp, a dit espérer qu'avec l'arrivée des forces turques, les attaques sur Idleb cesseront.

"Comme une pluie qui amène la sérénité et purifie l'air, nous espérons qu'il en sera ainsi. Nous ne voulons pas du PKK ici. Ce ne sont pas des problèmes que nous voulons, mais de la bonté" a t-elle insisté.

Un autre résident du camp, Muhammed Chibani a, quant à lui, attiré l'attention sur l'éventualité d'une expansion, après Afrin, du PKK/PYD en direction d'Idleb.

"Si le PKK vient jusqu'ici, nous fuirons le campement mais je ne sais pas où nous irons" a t-il regretté.

Quand à Cemil Harrani, un des civils du camp, il estime, pour sa part, que si l'armée turque rentre dans Idleb, la ville ressemblera à Raqqa, Mossoul ou Deir ez-Zor.

Huseyin Rechid, un enfant de 8 ans, a déclaré "Une fois l'armée turque à Idleb, je pense rentrer chez moi. Je veux aller à l'école".

Une jeune fille prénommée Cheh a également dit vouloir que les attaques cessent avec l'arrivée de l'armée turque alors que sa copine Roudeyne a ajouté qu'elle voulait, plus que tout, retourner chez elle et retrouver son école.

Mahmoud Diyep, un autre civil du camp, a formulé le souhait que la Turquie apporte son soutien à l'éducation tout en précisant que certains tentent de faire rentrer le PKK dans Idleb.

A la mi-septembre dernier, les Etats garants du processus d’Astana (la Russie, la Turquie et l’Iran) ont annoncé avoir conclu un accord visant à mettre en place une zone de désescalade à Idleb, conformément à un accord signé en mai dernier.

Dans ce cadre, l’Armée turque va se déployer dans la région d’Idleb, comprenant également une partie des régions d’Alep, Lattaquié et Hama.


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