Türkİye, Politique

Le PM turc annonce que son homologue irakien l'a invité à visiter Bagdad

- L'éventuelle émergence d'un mouvement séparatiste dans la région est une question de sécurité nationale pour la Turquie, a déclaré Binali Yildirim

Kemal Karadağ, Nur Asena GÜLSOY  | 06.10.2017 - Mıse À Jour : 06.10.2017
Le PM turc annonce que son homologue irakien l'a invité à visiter Bagdad

Ankara

AA – Ankara – Nur Gülsoy

Le Premier ministre turc, Binali Yildirim, a annoncé que son homologue irakien, Haïdar al-Abadi, l'a invité à visiter Bagdad.

Le chef du gouvernement turc s'est exprimé aux membres de presse à l'issue de la prière de vendredi, à Ankara.

«M. al-Abadi nous a adressé une invitation, a-t-il fait savoir. Notre équipe travaille pour déterminer la date et le programme de cette importante visite. Donc il faut se préparer attentivement.»

Interrogé sur la question du camp de Baâchiqa en Irak, le Premier ministre a déclaré que ce sujet occupe trop souvent l'agenda.
«Nos soldats sont déployés dans le camp de Baâchiqa [Irak] pour entraîner ceux qui luttent contre Daech, a-t-il rappelé. L'Irak lutte contre Daech. Étant donné que les combattants, les Gardes de Ninive qui sont entraînés ici luttent contre Daech aussi, cela [la question du camp] ne devrait pas poser un problème entre nous.»

Pour Yildirim, la région connait actuellement des problèmes plus importants, dont le référendum illégitime organisé dans le District du Nord de l'Irak et ses éventuelles conséquences.
Cet événement relève de la sécurité nationale de la Turquie qui peut chercher à renforcer, maintenant, la coopération militaire, économique et sécuritaire avec l'Irak, selon le Premier ministre.

«L'intégrité territoriale de l'Irak est importante pour nous, a-t-il poursuivi. Un changement de statut près de nos frontières est inacceptable. L'éventuelle émergence d'un mouvement séparatiste dans la région est pour nous une question de sécurité nationale .»
Concernant les éventuelles sanctions contre le District, Yildirim a déclaré: «La Turquie ne vise pas ses frères kurdes, turkmènes ou arabes dans cette région. Tous les groupes ethniques, dont les Yézidis et les Assyriens, doivent vivre en paix là-bas. Nous ne cherchons pas à nuire à leur avenir. Nous cherchons à répliquer à ceux qui visent un fait accompli pour des aspirations personnelles.»

En outre, le Premier ministre a rappelé que «le poste-frontière de Habour dessert aussi bien le gouvernement central irakien que le Nord de l'Irak».

«Bien entendu, l'Irak a le droit de fermer ce point de passage, a-t-il dit. Nous respecterons la fermeture de tous les postes dans le cadre de la souveraineté de l'Irak. Mais nous proposons l'ouverture du point de passage de Fishabur, [également nommé Ovakoy], un peu vers l'Ouest de Habur, pour que nos activités commerciales et de transport, ainsi que nos frères turkmènes, kurdes et arabes habitant le Nord de l'Irak, ne soient pas affectés. Nous attendons donc le soutien de l'Irak.»

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