Politique

Peshmergas: Nous n’acceptons pas les menaces (Communiqué)

Mona Saanouni  | 13.10.2017 - Mıse À Jour : 13.10.2017
Peshmergas: Nous n’acceptons pas les menaces (Communiqué) Photo d'archives

Arbil

AA/Erbil (Irak)/Ali Sheikho

La Direction générale des Forces des Peshmergas (forces du District du Nord de l’Irak) a annoncé, vendredi, que ses forces sont prêtes à riposter à toute menace, à la suite du déploiement d'unités irakiennes sur les frontières de la province de Kirkouk, ce qui a été réfuté par Bagdad.

«Nous ne sommes pas avec la guerre et le fait de faire couler du sang, mais nous ne permettons à aucune partie de nous attaquer et nous refusons le ton de menace et d’intimidation, et nous sommes prêts à défendre ardemment », a indiqué un communiqué des Peshmergas, dont Anadolu a eu copie.

«Les forces de la Mobilisation populaire et plusieurs unités irakiennes se sont approchées, dans la nuit du jeudi, des positions des forces de Peshmergas, en l’occurrence dans les zones qui entourent Kirkouk », a ajouté le communiqué.

«Nous informons l’opinion publique et la Communauté internationale de ces évolutions et nous mettons en garde contre une grande catastrophe, nous sommes contre les combats et le sang, et nous appelons encore une fois à résoudre les problèmes politiques à travers le dialogue », a-t-il poursuivi.

Le ministère irakien de la Défense a démenti, vendredi, les informations selon lesquelles ses forces ont lancé une campagne militaire dans le sud de Kirkouk pour entrer dans les zones contrôlées par les forces du District du Nord, connues sous le nom des Peshmergas.

Des médias locaux ont diffusé une information concernant le lancement d’une opération militaire dans le sud de Kirkouk afin de reprendre les régions contrôlées par les forces du District du Nord de l’Irak, au cœur d’une crise ascendante entre Bagdad et le District à la suite du référendum de sécession.

Les Peshmergas ont pris le contrôle des zones contestées, dont Kirkouk à la suite de la fuite de l’armée irakienne lors de l’invasion de l’organisation terroriste Daech dans le Nord et l’ouest du pays, l’été 2014.

Le Parlement a adopté, le mois précédent, des résolutions et des mesures contre le District à la suite du référendum de sécession, dont l’obligation du gouvernement fédéral de déployer ses forces dans les régions contestées, en l’occurrence à Kirkouk.

Le Conseil de sécurité du District du Nord avait annoncé, mercredi dernier, qu’il possédait des données sur l’intention des forces irakiennes, de la Mobilisation Populaire et de la police fédérale de lancer une attaque contre le District, ce qui a été démenti, jeudi, par Bagdad.

Cette escalade entre Erbil et le gouvernement de Bagdad résulte du référendum de sécession tenu dans le district du Nord de l’Irak, le 25 septembre dernier, malgré l’opposition des forces régionales et internationales et du gouvernement central irakien à cette initiative.

Le gouvernement irakien avait déclaré, la semaine dernière, qu’il refuse d’entamer des négociations avec le District du Nord avant que ce dernier n’annule les résultats du référendum illégal.


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