Afrique

RDC : Sept ONG réclament des sanctions élargies contre les proches de Kabila

- Cet appel est fait en prévision de la réunion du Groupe de contact international pour la région des Grands Lacs d’Afrique prévue le 12 octobre à la Haye.

Nadia Chahed  | 10.10.2017 - Mıse À Jour : 10.10.2017
RDC : Sept ONG réclament des sanctions élargies contre les proches de Kabila

Congo, The Democratic Republic of the

AA/Kinshasa/Pascal Mulegwa

Sept organisations congolaises et internationales de défense des droits humains ont appelé mardi les Etats-Unis et l’Union Européenne (UE) à infliger des sanctions élargies contre la famille du président Joseph Kabila et ses associés d’Affaires.

"Ces sanctions élargies devraient viser les personnes qui sont impliquées dans de graves affaires de corruption, de détournement de fonds publics, de blanchiment d’argent ou dans diverses fraudes destinées à écraser la dissidence pacifique, à reporter de manière inappropriée les élections ou à maintenir par d’autres moyens Joseph Kabila au pouvoir au-delà des deux mandats que lui autorisait la constitution congolaise", indiquent les ONG, dont l’ONG Human Rights Watch (HRW) et le Réseau européen pour l’Afrique Centrale (EurAc) signataires dans un communiqué publié sur le site de HRW.

Cet appel est fait en prévision de la réunion du Groupe de contact international pour la région des Grands Lacs d’Afrique [qui comprend les États-Unis, l’UE et les nations unies] prévue le 12 octobre à la Haye pour discuter de l’impasse politique et les crises humanitaire et sécuritaire en RDC.

A cette occasion, les partenaires internationaux de la RDC "devraient montrer au président Kabila que son comportement abusif ne peut demeurer sans véritables conséquences, en infligeant des sanctions aux membres de sa famille et à ses associés d’affaires qui tirent profit illégalement de ses manœuvres anticonstitutionnelles pour rester au pouvoir", a déclaré Ida Sawyer, directrice pour l’Afrique centrale à HRW cité par le communiqué.

Jean-Claude Katende, président de l’Association africaine de défense des droits de l’homme (ASADHO) a déclaré pour sa part que des pressions internationales ont été exercées sur le président Kabila pour "qu’il quitte le pouvoir et un soutien à un processus électoral crédible pourraient enfin mettre le peuple congolais sur la voie d’un système de gouvernance nouveau […] bâti sur l’état de droit".

Les membres de ce groupe devraient "enquêter et poursuivre en justice les compagnies et les individus relevant de leur compétence – quelle que soit leur nationalité – qui participent illégalement à des actes de corruption, à du blanchiment d’argent ou à des fraudes en RDC" recommandent les organisations.

Ce groupe devrait aussi "soutenir l’idée de tenir des consultations afin de déterminer les modalités dans lesquelles une brève période de transition post-Kabila serait gérée et gouvernée par des personnes qui ne peuvent pas se présenter elles-mêmes à des fonctions électives, comme cela a été récemment proposé par des leaders de la société civile et des représentants de l’Église catholique" estiment encore les ONG.

Depuis juin 2016, les États-Unis et l’UE ont adopté de sanctions contre 17 ressortissants congolais, pour la plupart membres de haut rang des forces de sécurité ou responsables du gouvernement.


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