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Turquie : La volonté d'un journaliste syrien d'exercer son métier dans son pays

- Le journaliste Syrien, Abdelnasser Ahmed chargé du design du journal "Israk", publié en langue arabe avec le soutien de l'Association Bülbülzade dans la province de Gaziantep (sud-est), espère reprendre son activité en Syrie.

Feride Pelin İnal, Tuncay Çakmak  | 17.01.2018 - Mıse À Jour : 17.01.2018
Turquie : La volonté d'un journaliste syrien d'exercer son métier dans son pays

Gaziantep
AA - Gaziantep - Şüheda Dinç

La guerre civile en Syrie a contraint de nombreux citoyens à fuir leur pays. Parmi eux , Abdelnasser Ahmed, journaliste d'origine syrienne, réfugié en Turquie depuis un an.

Toutefois, comme beaucoup de ces concitoyens, Ahmed aspire à rentrer chez lui quand la situation le permettra et exercer son métier dans sa patrie.

A la suite des événements en mars 2011, Ahmed avait pris part aux manifestations contre le Régime. Accompagné de son épouse, infirmière et de sa sœur, il avait construit un petit centre de secours en pisé à l'intérieur duquel ils prodiguaient des soins aux blessés.

En 2016 suite à un bombardement du régime son enfant décède. Un événement dramatique qui le décide à quitter la Syrie et à se réfugier en Turquie.

Aujourd'hui, il vit dans la province de Gaziantep (sud-est) où il a repris son métier de journaliste. En effet, Ahmed est chargé du design du journal "Israk", publié en langue arabe, avec le soutien de l'Association Bülbülzade et qui traite des différents problèmes rencontrés par les Syriens.

Ce 10 janvier, déclaré Journée des Journalistes en Activité en Turquie, depuis l'entrée en vigueur de la loi numéro 212 relative aux droits et à la sécurité des journalistes, Ahmet a salué le travail de ses confrères.

Dans une interview accordée à Anadolu, Ahmed a confié qu'il n’existe aucune journée dédiée aux journalistes en Syrie. Il ajoute que les journalistes dans son pays ne sont pas indépendants et qu'ils exercent leur métier sous la pression et l'influence de la politique.

"La Turquie confère une grande valeur au journalisme. Le journaliste turc peut améliorer la communauté et le monde", a t-il partagé, soulignant ainsi l'importance qu'accorde la Turquie au métier, contrairement à la Syrie.

- "Les journalistes turcs ont été la voix du peuple syrien"

Rappelant que l'objectif du soulèvement en Syrie a été le changement du régime, Ahmed a déploré que certains pays à travers le monde, aient pris part aux côtés du régime Syrien.

"Plus d'un million de Syriens sont tombés en martyr. Personne hormis la communauté turque et son gouvernement n'a partagé notre tristesse. Seuls les turcs se sont placés de notre côté. Nous ne pourrons jamais assez les remercier. Je les remercie de nous avoir accueilli comme journaliste dans leurs associations. Actuellement, nous vivons une liberté que nous n'avons jamais eu et vu en Syrie. Là-bas, le journalisme est au service du régime baasiste et des services de renseignement".

Ahmed explique qu'ils ne peuvent exercer le métier de journaliste en Syrie pour ces raisons, avant d'ajouter que les journalistes turcs ont été la voix du peuple syrien et ont exposé la réelle situation dans le pays.

Enfin, a t-il conclu : "Je suis certain que la Syrie sera libre un jour et j’espère que lorsque notre patrie sera débarrassée du régime nous pourrons travailler avec nos confrères turcs". Seulement une partie des dépêches, que l'Agence Anadolu diffuse à ses abonnés via le Système de Diffusion interne (HAS), est diffusée sur le site de l'AA, de manière résumée. Contactez-nous s'il vous plaît pour vous abonner.