Politique

Attentats en France: Cinq ans de terreur pour les forces de l’ordre (Chronologie)

- Depuis 2012, neuf policiers ou soldats ont trouvé la mort, d'après un bilan officiel

Slim Jerbia  | 20.06.2017 - Mıse À Jour : 21.06.2017
Attentats en France: Cinq ans de terreur pour les forces de l’ordre (Chronologie)

France

AA/France/Esma Ben Said

Depuis que Abou Mohamed Al-Adnani, porte-parole l’organisation terroriste Daech a exhorté, en 2012, ses sbires à frapper «les soldats des tyrans, leurs forces de police et de sécurité, leurs services de renseignements et leurs collaborateurs», pas une année ne passe sans que les forces françaises ne déplorent des morts dans ses rangs.

Policiers, militaires mais aussi gendarmes français, qui patrouillent régulièrement dans des lieux sensibles, dans le cadre de l’opération Sentinelle (déployée au lendemain des attentats des 7, 8 et 9 janvier 2015, pour faire face à la menace terroriste et protéger les « points » sensibles du territoire) et du plan Vigipirate (dispositif français de lutte anti-terroriste), sont des cibles de premier choix, pour les « soldats » de Daech,

Retour sur cinq années sanglantes.

Le 19 juin 2017 :

Un homme précipite sa voiture contre un fourgon de la gendarmerie qui roulait sur l’avenue des Champs-Élysées à Paris. D’après le ministère de l’intérieur, le suspect Adam Lofti Djaziri, 31 ans, transportait plusieurs armes et des bonbonnes de gaz, dans sa voiture qui s’est « spontanément » embrasée lors de l’impact. L’automobiliste est mort mais n’a fait aucun blessé du côté des gendarmes. C’est la première fois que des gendarmes sont la cible d’une tentative d’attentat.

La section antiterroriste du parquet de Paris qui a ouvert une enquête, a révélé que Djaziri était déjà fiché S (fichier de surveillance).

Le 6 juin 2017 :

Armé d'un marteau, un individu porte plusieurs coups à un policier en uniforme sur le parvis de Notre-Dame-de-Paris, le blessant légèrement. L’agresseur est aussitôt blessé au thorax par un tir de riposte avant d’être maitrisé et transporté à l’hôpital. L’agresseur qui s’est revendiqué comme un « soldat du califat » portait sur lui des couteaux de cuisine, d’après le ministère de l’Intérieur.

Le 20 avril 2017 :

Un homme sort de sa voiture et tire sur un car de police stationnés à l'entrée du 102 avenue des Champs-Élysées à Paris pour protéger l'office du tourisme de Turquie. Xavier Jugulé le policier au volant du car de police, est tué par balles et deux autres sont blessés. Karim C, un repris de justice français de 39 ans est abattu alors qu’il tentait de prendre la fuite. L’attentat est revendiqué dans la soirée par Daech. « C'est notre pays qui est attaqué, une nouvelle fois, les forces de l'ordre sont prises pour cible, encore aujourd'hui » avait déploré Matthias Fekl, ministre de l'Intérieur.

Le 18 mars 2017 :

Un homme de 39 ans s’empare de l’arme d’une militaire en patrouille à l’aéroport parisien d’Orly (Val-de-Marne- Sud de Paris). Il est aussitôt abattu par les forces de sécurité.L'attaque n'est pas revendiquée et les motivations de l'agresseur, délinquant multirécidiviste et toxicomane, sont restés floues.

Le 3 février 2017 :

Un ressortissant égyptien résidant aux Emirats Arabes Uni, âgé de 29 ans, armé d’une machette dans chaque main s’est précipité sur des militaires de l’opération Sentinelle au Carrousel du Louvre à Paris. Il aurait crié « Allah Akbar » avant de blessé « légèrement » un militaire à la tête, d’après la préfecture de police de Paris. L’assaillant a ensuite été grièvement blessé par des tirs de riposte.

Le 13 juin 2016 :

Un policier, est tué de plusieurs coups de couteau, en soirée, devant chez lui à Magnanville (Yvelines- Ile de France). L’assaillant qui se revendique de Daech, se retranche dans le pavillon du couple avant d’être abattu par le Raid. Le corps de la compagne du policier, qu’il a égorgée, est retrouvé gisant sur le sol. Le fils du couple, âgé de trois ans, est quant à lui retrouvé, sain et sauf, mais en état de choc, d’après le ministère de l’intérieur.

Le 7 janvier 2016 :

Un an jour pour jour après les attentats contre Charlie Hebdo, un homme armé d’un hachoir de boucher et d’une fausse ceinture d’explosif, est abattu alors qu’il tente d’attaquer les policiers en faction devant le commissariat de la Goutte-d’Or (XVIIIe arrondissement de Paris). Il portait sur lui une revendication manuscrite dans laquelle il fait allégeance à Daech.

Le 3 février 2015 :

Trois militaires en faction devant un centre communautaire juif du centre de Nice (Sud) sont agressés et blessés à l’arme blanche. L'assaillant présumé, Moussa C., 30 ans, originaire d’Ile de France, arrêté aussitôt après les faits, a exprimé en garde à vue sa « haine de la France, de la police, des militaires et des juifs », d’après la police française.

Les 7 et 8 janvier 2015 :

Amédy Coulibaly abat une policière municipale à Montrouge (banlieue de Paris), un jour avant qu’il ne prenne en otage les clients et employés d'un supermarché casher de Paris, tuant quatre d'entre eux. Il est abattu quelques heures après par la police quasi-simultanément avec les frères Chérif et Saïd K., auteurs de l’attaque perpétré le 7 janvier au siège de l'hebdomadaire Charlie Hebdo à Paris et qui a fait 12 morts dont deux policiers, selon un bilan officiel.

Le 20 décembre 2014 :

Un homme d'une vingtaine d'années fait irruption dans le commissariat de Joué-lès-Tours (Indre-et-Loire) avec un couteau. L’agresseur aurait crié « Allah Akbar » avant de blesser trois policiers et d’être abattu par des tirs de riposte.

Le 25 mai 2013:

Un militaire en faction à la Défense (banlieue ouest de Paris) est agressé à coups de cutter à La Défense (banlieue ouest de Paris) par Alexandre D., 22 ans, converti à l’Islam. Appréhendé quelques jours plus tard, il reconnaitra avoir agi au nom du « djihad » mais sera déclaré par la suite « irresponsable pénalement » en raison de troubles psychiatriques par la justice qui ordonne son hospitalisation, d’après la justice française.

Les 11 et 15 mars 2012 :

Mohamed Merah, 23 ans, tue trois militaires par balles dans la rue, à Toulouse (le 11 mars) puis à Montauban (le 15 mars). Il tuera, le 19 mars, trois enfants et un enseignant dans une école juive de Toulouse avant d’être avant d'être abattu le 22 mars par le Raid qui assiège son appartement depuis la veille.


Les tueries de Toulouse et Montauban sont revendiquées à deux reprises par l'organisation « Jund al-Kilafah » (les Soldats du califat), affilié à Al-Qaida.

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