Türkİye, Politique

Bozdag: "Nos représentants vont se réunir avec les Américains concernant les visas"

- "A ce jour, aucune information n'indique qu'une demande d'entretien avec son avocat a été faite", a notamment expliqué le vice-Premier ministre turc concernant l'employé du consulat américain arrêté pour ses liens supposés avec FETO

Kemal Karadağ, Tuncay Çakmak  | 12.10.2017 - Mıse À Jour : 13.10.2017
Bozdag: "Nos représentants vont se réunir avec les Américains concernant les visas"

Ankara

AA - Ankara - Tuncay Çakmak

Le vice-Premier ministre turc et porte-parole du gouvernement, Bekir Bozdag, a annoncé qu’une rencontre entre des représentants turcs et américains aura lieu dans les prochains jours afin de discuter de la crise des visas entre les deux pays.

Bozdag a répondu, jeudi, aux questions des journalistes de la chaîne de télévision privée turque HaberTurk lors d’une émission politique.

Il a commenté l’actualité du pays et de la région.

La crise des visas avec les Etats-Unis était au centre des échanges.

En effet, après la mise en détention provisoire d’un employé turc du consulat américain à Istanbul dans le cadre d’une enquête concernant l’organisation terroriste putschiste FETO, Washington a décidé de suspendre l’octroi de visas aux citoyens turcs, ce dont à quoi Ankara a répondu en instaurant immédiatement la même mesure.

Afin de désamorcer la crise, les ministres des Affaires étrangères des deux pays, Mevlut Cavusoglu et Rex Tillerson, se sont entretenus mercredi soir par téléphone, a rappelé Bekir Bozdag.

"Des délégations des deux pays vont se rencontrer dans les prochains jours pour discuter de la question et d'agir en fonction des discussions", a-t-il ensuite fait savoir.

Pour Bozdag, cette situation n’est dans l’intérêt ni de la Turquie ni des Etats-Unis.

Concernant les affirmations de l’Ambassadeur américain à Ankara, John Bass, selon lesquelles l’employé du consulat suspecté d’être lié à FETO n’aurait pas été autorisé à rencontrer son avocat, le vice-Premier ministre turc a répondu :"Le suspect, employé de nationalité turque du Consulat américain d'Istanbul, a été entendu par la police et par le parquet en présence de son avocat. Son avocat était aussi présent devant le juge. Le contraire n'est pas possible. Il semble qu’il y a un manque d’information sur ce point".

"A ce jour, aucune information n'indique qu'une demande d'entretien avec son avocat a été faite. La famille non plus n'a pas fait de demande, alors que le parquet a bien précisé qu'une rencontre avec la famille est possible. Rien n'empêche l'ambassade (américaine) de rencontrer l'avocat et la famille du suspect", a-t-il poursuivi.

Le porte-parole du gouvernement est ensuite revenu sur le déploiement des forces turques dans la région d’Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie.

Il a rappelé que c’est la conséquence de l’accord trouvé entre les pays garants (Turquie, Russie, Iran) lors des pourparlers d’Astana.

Il a, par ailleurs, souligné que la Turquie ne permettra jamais la création d’un "corridor du terrorisme" dans le nord de la Syrie, le long de sa frontière.

"La Turquie est la première touchée par les évènements en Syrie. Si de nouveaux affrontements devaient avoir lieu à Idleb, où vivent plus de trois millions de Syriens, alors un nouveau flux de réfugié se tournerait vers la Turquie", a-t-il expliqué.

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