Politique

France - Pénélope Fillon mise en examen dans l’affaire des emplois présumés fictifs

Entre 1986 et 2012, avec des coupures, Pénélope Fillon a été employée comme assistante parlementaire par son époux, ancien Premier ministre , puis par son suppléant Marc Joulaud, tous deux mis en examen dans la même affaire.

Hatem Kattou  | 29.03.2017 - Mıse À Jour : 29.03.2017
France - Pénélope Fillon mise en examen dans l’affaire des emplois présumés fictifs

France
AA / Paris / Souhir Bousbih

Pénélope Fillon, épouse du candidat à la Présidentielle en France, François Fillon, a été mise en examen mardi soir, a rapporté la chaîne d'information locale 'LCI" pour "complicité,recel de détournement de fonds publics, abus de biens sociaux et escroquerie aggravée" dans l’enquête sur ses emplois présumés fictifs d’attachée parlementaire à l’Assemblée Nationale aux côtés de son époux, candidat du parti "Les Républicains" (LR), et de son suppléant Marc Joulaud entre 1986 et 2012.

Des soupçons qui portent également sur son poste à la revue des "Deux Mondes", dont le propriétaire, Marc Ladreit de Lacharrière, est un ami du couple. C’est lui qui a accordé en 2013 un prêt de 50000 euros sans intérêts à l’ex-Premier ministre, comme l’a révélé le journal satirique "Le Canard Enchaîné".

Entre 1986 et 2012, avec des coupures, Pénélope Fillon a été employée comme assistante parlementaire par son époux, puis par son suppléant Marc Joulaud, tous deux mis en examen dans la même affaire.

Elle aurait perçu pour ces fonctions, selon les informations du Canard Enchaîné, plus de 680 380 euros net au total, soit environ 3400 euros par mois.

En parallèle, elle était aussi employée dans La Revue des deux mondes entre mai 2012 et décembre 2013, pour 5000 euros brut par mois, alors qu’elle n’a publié que deux notes de lecture.

A partir de juillet 2012, elle a cumulé cet emploi avec celui d’assistante parlementaire. Et c’est justement là que le bât blesse. La limite légale du travail étant fixée à 44 heures, les enquêteurs se demandent si elle n’a pas volontairement minimisé son contrat à la Revue des Deux Mondes pour ne pas être sanctionnée.

En effet, lors d’une perquisition le 31 janvier à l’Assemblée nationale, ils ont retrouvé une fiche de renseignements relative à l’année 2012 où elle indique exercer une activité salariée parallèle à son emploi à l’Assemblée à hauteur de 14 heures par mois.

Or, dans un autre document, trouvé le 10 mars dans le tiroir de la secrétaire de François Fillon et révélé mardi par le journal "Le Parisien", est inscrit la mention de 20 heures hebdomadaires pour le même poste. D’où les soupçons de "faux", contesté par le couple qui avance qu’il s’agissait d’un « brouillon ».

François Fillon a été mis en examen dans la même affaire le 14 mars pour "détournement de fonds publics et complicité d’abus de biens sociaux". Seulement une partie des dépêches, que l'Agence Anadolu diffuse à ses abonnés via le Système de Diffusion interne (HAS), est diffusée sur le site de l'AA, de manière résumée. Contactez-nous s'il vous plaît pour vous abonner.