Politique

La détention d’Ahed al-Tamimi prolongée de 48 heures

-Pour la quatrième fois depuis son arrestation, le 19 décembre dernier.

Mona Saanouni  | 15.01.2018 - Mıse À Jour : 16.01.2018
La détention d’Ahed al-Tamimi prolongée de 48 heures

Palestinian Territory

AA/Ramallah/Qays Abu Samra

Un tribunal israélien a prolongé, lundi, la détention de l’enfant palestinienne Ahed al-Tamimi (16 ans) de 48 heures, «pour achever l’interrogatoire», pour la quatrième fois depuis leur arrestation.

Le correspondant d’Anadolu a rapporté que le tribunal militaire israélien d’Oufar dans l’ouest de Ramallah, au centre de la Cisjordanie, a prolongé la détention d’Ahed jusqu’au 17 janvier, sous prétexte «d’achever l’interrogatoire», à la demande du Procureur militaire.

Plusieurs consuls et diplomates et des organisations des Droits de l’Homme ont assisté au procès de ce lundi, aux côtés de la famille d’Ahed.

L’enfant est entrée au tribunal les pieds et les mains ligotés.

Son père, Bassem al-Tamimi, l’a interpellée, disant : «Tu es forte », elle lui a répondu avec le sourire : «Je vais bien».

Les autorités israéliennes avaient arrêté Ahed al-Tamimi (16 ans) dans la nuit de lundi à mardi (19 décembre) dans la localité de Nabi Saleh, à l'Ouest de Ramallah, dans le centre de la Cisjordanie occupée, après que des médias israéliens avaient diffusé des images de la jeune fille en train de chasser des soldats israéliens devant sa maison.

A cet égard, le ministre israélien de la Défense, Avigdor Lieberman, a promis d'arrêter et de punir la jeune fille palestinienne et de punir toute personne apparue avec elle dans la vidéo tentant de résister à ses soldats.La mère, Nariman (40 ans) qui est allée chercher sa fille auprès de ses ravisseurs israéliens, dans le centre de détention Benyamin, à l’Est de Ramallah, a fini, elle aussi, derrière les barreaux.

Le 20 décembre, les forces israéliennes ont également arrêté Nour al-Tamimi, la cousine d'Ahed, pour être apparu dans la même vidéo, résistant aux forces israéliennes.

Le président américain, Donald Trump, avait annoncé, le 6 décembre dernier, la reconnaissance par les Etats-Unis de Jérusalem (Est et Ouest) comme capitale d’Israël et le transfert de l’ambassade de Washington à la ville occupée, au milieu d’un rejet unanime.

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