Tillerson tient les autorités nord-coréennes pour responsables de la souffrance de leur peuple
-Compte tenu des sanctions économiques imposées à la Corée du Nord à cause du programme d'armement nucléaire
California
AA/ Palo Alto (California)
Le Secrétaire d’Etat américain, Rex Tillerson, a tenu les autorités nord-coréennes pour responsables de la souffrance de leur peuple à cause des sanctions économiques internationales imposées à la Corée du Nord puisque son dirigeant, Kim Jong-un, refuse de renoncer au programme d'armement nucléaire.
Tillerson, cité par l’agence de presse américaine, "Associated Press", a déclaré jeudi : "Il est inacceptable que Kim adopte cette option. Nous ne prendrons aucune responsabilité pour le fait qu'il ait choisi la souffrance pour son peuple."
Le Secrétaire d’Etat américain s’exprimait lors de son retour à la capitale étasunienne, Washington, un jour après sa participation à la réunion ministérielle internationale sur la sécurité et la stabilité dans la péninsule coréenne qui s'était tenue dans la ville canadienne de Vancouver et avait pris fin mardi soir.
Quant au rôle que joue l'aide humanitaire fournie par la Corée du Sud à Pyongyang en vue de soulager les souffrances du peuple nord-coréen, Tillerson a précisé que "le gouvernement nord-coréen pourrait détourner l'aide, malgré l'observation des Nations Unies".
"Nos expériences à cet égard (s'assurer que l'aide atteigne la population cible) ne sont pas bonnes. Nous remettons en cause le fait que cette aide serait destinée à secourir les personnes nécessiteuses au sein de la population", a-t-il ajouté.
En septembre dernier, Séoul avait accepté d'envoyer 8 milliards de dollars d'aide humanitaire à Pyongyang.
"L'aide comprend l'envoi de 4,5 millions de dollars de produits nutritionnels pour les enfants et les femmes enceintes, et 3,5 millions de dollars de vaccins et de traitements médicaux", avait déclaré le gouvernement à Séoul.
En décembre dernier, le Conseil de sécurité de l'ONU avait imposé de nouvelles sanctions à la Corée du Nord pour n'avoir pas renoncé à son programme d'armement nucléaires et de missiles balistiques.
Pyongyang avait effectué, en 2017, 16 essais de missiles, dont 11 essais depuis l'arrivée au pouvoir du président sud-coréen, Moon Jae-in, en mai dernier.