Politique, Afrique

Un parti tunisien appelle le gouvernement à mettre en place un système sécuritaire anti-espionnage

Mona Saanouni  | 21.02.2018 - Mıse À Jour : 22.02.2018
Un parti tunisien appelle le gouvernement à mettre en place un système sécuritaire anti-espionnage

Tunisia

AA/Tunis/ Seifeddin Ben Mahjoub

Le Mouvement Wafa (parti centre-gauche) a appelé, mercredi, le gouvernement tunisien à mettre en place un système sécuritaire de lutte contre l'espionnage.

Le porte-parole du Mouvement, Sofiène Ben Salah, a déclaré, lors d'une conférence de presse tenue à Tunis que l'institution sécuritaire est "infiltrée et fragile", soulignant que l'assassinat de Mohamed Zouari devant sa maison à Sfax en est la preuve.

L'ingénieur aéronautique, Mohamed Zouari, avait été tué le 15 décembre 2016. Les Les Brigades Izz al-Din al-Qassam, branche armée du mouvement Hamas, avaient annoncé, à l'époque, que Zouari était l'un de ses membres.

Le Hamas avait, de son côté, officiellement accusé le Mossad, service de renseignement israélien, d'être derrière l'assassinat de Zouari en coopération avec d'autres organes (non identifiés par le Hamas).

Dans ce contexte, le porte-parole du mouvement Wafa a proposé "la création d'un système sécuritaire de lutte contre l'espionnage, les failles de sécurité et capable de protéger le pays de ces dangers".

Abderraouf Ayadi, fondateur du Mouvement Wafa, a pour sa part considéré, lors de la même conférence de presse, que "l'espionnage et les violations de la sécurité en Tunisie ont un impact négatif sur sa décision souveraine".

Il a également déploré "l'absence de réels efforts sécuritaires pour faire face à cette question dangereuse."

Le gouvernement tunisien n'a pas encore commenté ces déclarations.

Le ministre tunisien de l'Intérieur, Lotfi Brahem, a, pourtant, souligné que les services de sécurité "sont prêts, avec tous leurs moyens, à contrer toute activité interdite liée à l'espionnage et aux tentatives de repérage".

En novembre dernier, il a également affirmé, devant le Parlement tunisien, que "tous les pays du monde ont des services de renseignement et que ces dispositifs sont présents dans différents pays, directement ou indirectement".

Le ministre tunisien de l'Intérieur a considéré la présence des services de renseignement en Tunisie "une affaire normale et non nouvelle".

Le Mouvement Wafa ne dispose d'aucun siège au Parlement qui compte 217 députés au total.

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