Zimbabwe : Le président Mugabe démissionne
Harare
AA/Harare
La démission de Mugabe a coïncidé avec le lancement du processus de destitution par le parti au pouvoir à la suite de l'expiration du délai de renonciation au pouvoir qu'on lui a accordé.
L'Associated Press a rapporté que "Jacob Mudenda a suspendu la procédure de destitution de Mugabe et a indiqué qu'il avait reçu la lettre de démission de ce dernier avec effet immédiat".
"Ma décision de démissionner est une décision volontaire et découle de mon intérêt pour le bien-être du peuple du Zimbabwe et de mon désir d'une transition souple et non-violente du pouvoir", a indiqué Mugabe dans sa lettre que Mudenda a lu devant les députés.
Les Zimbabwéens ont investi les rues pour exprimer leur joie à la suite à l'annonce de la démission de Mugabe, selon l'Associated Press.
La même source a ajouté que la démission de Mugabe a permis la suspension de la procédure de destitution du chef de l'Etat lancée par le parti au pouvoir, la Zanu-PF, hier, après que son Comité central a démis Mugabe de la présidence du parti, et l'a remplacé par son ex-vice-président, Emmerson Mnangagwa.
Mardi, l'armée du Zimbabwe a pris le contrôle du siège de la télévision d’Etat et du Parlement ainsi que de toutes les institutions de l'État, et a mis Mugabe en résidence surveillée.
L'armée a également démenti ce que certains ont qualifié de coup d'Etat et a assuré que le président était dans « un endroit sûr loin des criminels du pays ».
Les rumeurs d'un putsch militaire se sont propagées un jour après la décision du chef de l'armée, Constantino Chiwenga, d'intervenir pour arrêter "la purge sans précédent contre des fonctionnaires de haut rang au sein du parti au pouvoir de l'Union nationale africaine du Zimbabwe, la Zanu-PF, qui a participé à guerre de libération en 1970".