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Lydia Nsekera, une burundaise à la conquête du football mondial (Portrait)

Nadia Chahed  | 28.03.2017 - Mıse À Jour : 28.03.2017
Lydia Nsekera, une burundaise à la conquête du football mondial  (Portrait)

Bujumbura

AA/Bujumbura/Yvan Rukundo

Première femme à intégrer, en 2013, le comité exécutif de la Fédération internationale de football association (Fifa), Lydia Nsekera, ne s'est pas arrêté en si bon chemin, elle n'a cessé, depuis de gravir les échelons dans un monde, on ne peut plus masculin. Elle vient d'être élue, le 19 mars, présidente du comité national olympique ( CNO) dans son pays, le Burundi.

Un sacre qui l'a propulsée en plein sphère footballistique, balayant d'un coup préjugés et idées préconçues.

La cinquantaine, Lydia n'a cessé d'étonner son entourage et ce depuis son plus jeune âge lorsqu'elle accompagnait son père au stade. A l'époque elle n'avait que six ans, se rappelle-t-elle dans une rencontre avec Anadolu.

Son diplôme en économie, bravement décroché, Lydia n'a pas hésité à tout laisser tomber pour se consacrer au ballon rond.

De cette passion, elle dit que c'est un héritage paternel dont elle ne pouvait se défaire, " si j'aime le foot c'est grâce à mon père qui était, dans les années 70, président d’un grand club de football: ‘’Burundi Sport Dynamic’’, raconte-t-elle au milieu de son salon où trônent des photos de l’équipe nationale burundaise ‘’Les Hirondelles du Burundi’’, celles de son équipe ‘’Athletico Olympic’’ et de personnalités du football mondial..


Elle se rappelle qu'elle accompagnait son père à tous les matchs et que de retour à la maison, elle le bombardait de questions sur les règles de ce jeu qui l'a "immédiatement fascinée", fait plutôt rare pour une femme.

C’est en 2004 qu’elle a réellement intégré la sphère footballistique en devenant présidente de la Fédération burundaise de football (FFB). Un poste qu’elle occupera durant neuf ans et avec succès, de l'avis des spécialistes.

En 2009, elle intègre le comité national olympique avant de rejoindre en 2013, le comité exécutif de la FIFA, une première dans l'histoire de cette instance depuis sa création en 1904. De cette expérience, elle dit que c'est "une étape historique parce que depuis sa création en 1904, j’ai été la première femme à y siéger et j’en suis très fière".

Son passage à la FIFA a également porté bonheur à l'équipe burundaise qui s'est vue, pour la première fois,qualifié pour le Championnat d’Afrique des nations (Chan- Afrique du Sud du 11 janvier-1er février 2014).

Aujourd’hui, cette mère de deux garçons est la présidente de la commission "femme et sport" au sein de la FIFA.

Interrogée par Anadolu sur la place du football féminin en Afrique, elle note qu'il diffère d’un continent à un autre, et qu'il est souvent victime de considérations culturelles. « Le football féminin a beaucoup évolué en Europe contrairement aux autres continents ».

Car, explique-t-elle, en Afrique par exemple, on dit que le football n’est pas un sport des dames, fait qui explique que très peu de jeunes filles continuent à exercer ce sport au delà de l'adolescence.

Aller au delà de ces préjugé et développer le football féminin est un,e des priorités de Lydia. "Je ne veux pas les voir seulement dans les stades mais aussi sur terrain en train à dribbler le ballon", déclare-t-elle.

Restaurer l'unité au sein du CNO est une autre priorité de Lydia. « Je vais restaurer l’unité dans cette assemblée générale qui est divisée depuis deux ans, pour y arriver, il faut rendre le système plus transparent et rétablir ainsi la confiance», note-t-elle.





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