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Cavusoglu rejette fermement les déclarations du MAE grec

- Le chef de la diplomatie grecque avait critiqué une visite du chef d’Etat-major de l’armée turque à la zone d’une île rocheuse turque (Kradak) dans la Mer Egéenne.

Erkan Avci  | 26.02.2017 - Mıse À Jour : 26.02.2017
Cavusoglu rejette fermement les déclarations du MAE grec

Ankara

AA /Ankara / Erkan Avci

Le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu a critiqué, samedi, des déclarations faites antérieurement par son homologue grec Níkos Kotziás au sujet d’une visite effectuée, en janvier dernier, par le chef d’Etat-major turc Hulusi Akar à la zone de l’île rocheuse turque Kardak, limitrophe des îles grecques dans la Mer Egéenne.

C’est ce qui ressort de déclarations faites par le ministre turc à Anadolu, en commentant les propos du haut responsable grec qui avait lancé : "Le chef d’Etat-major turc ne peut pas aller à Kardak même s’il le voulait".

Cavusoglu a, notamment, réagi en indiquant que « si sa mission (le chef d’Etat-major) consistait à se déplacer la bas (zone de Kardak) il serait parti. Il (le ministre grec) ne doit pas oublier que nous sommes partis aux endroits auxquels nous devions y aller. Notre position vis-à-vis de Kardak est claire ».

Au mois de janvier dernier, le chef d’Etat-major de l’armée turque, Hulusi Akari, avait inspecté, en compagnie des commandants des forces terrestres, aériennes et marines, les navires militaires de la flotte turque dans la Mer Egéenne.

Selon un communiqué rendu public le mois dernier par le commandement de l’armée turque, Akar et les hauts responsables militaires qui l’accompagnaient ont emprunté deux bateaux et inspecté la zone de l’île de Kardak.

Hulusi Akar avait affirmé au cours de son déplacement que les forces armées turques continuent à protéger les droits et les intérêts de la Turquie et de son peuple, dans les airs, en mer et au sol.

Et Cavusoglu de poursuivre : « Je lui avait dit (le MAE grec) publiquement à Genève de ne pas intervenir dans les affaires qui ne le concernent pas. Et maintenant, je redis et réitère à son adresse la même demande ».

Evoquant les bonnes intentions d’Ankara envers Athènes, Cavusoglu a indiqué que « Si nous avions une intention de tirer profit de la situation économique détériorée de la Grèce, nous n’aurions pas incité un million de nos concitoyens à se rendre en Grèce chaque année ».

La Grèce souffre depuis plusieurs années d'une crise financière aigue. Athènes a engagé des négociations avec le Fonds Monétaire International pour obtenir des aides et des prêts en vue de couvrir ses dépenses.

« Nous nous employons à résoudre tous les problèmes avec la Grèce par le biais des voies pacifiques et nous n’exploitons pas ces questions dans nos politiques intérieures », a-t-il relevé.

« Partant de cela, de pareilles déclarations sont délicates à telle enseigne qu’elles ne doivent pas faire l’objet d’interview avec les journaux. Il s’agit d’une mauvaise appréciation et d'un point noir qui sera enregistré par l’Histoire », a enchaîné le chef de la diplomatie turque.

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