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En Turquie, les pommes de terre sont stockées dans la région de la Cappadoce

- Environ 1 million 300 mille tonnes de pommes de terre, cultivées dans les différentes régions du pays, sont conservées, chaque année, dans les rochers creusés puis commercialiser dans les marchés locaux et étrangers.

Behçet Alkan  | 13.12.2017 - Mıse À Jour : 13.12.2017
En Turquie, les pommes de terre sont stockées dans la région de la Cappadoce

Nevsehir

AA - Nevsehir

Une grande majorité des pommes de terre cultivées en Turquie sont conservées dans les roches naturellement creusées de la région de Cappadoce (Centre).

Les dépôts souterrains construits autrefois grâce à l'affleurement des cônes de tufs, formés il y a des millions d'années par les laves des volcans Erciyes, Hasan Dagi et Gönül Dagi, permettent de les préserver sans recourir à la moindre énergie.

Ainsi, dans l'attente des prochaines cultures, 1 million 600 tonnes de pommes de terre douces sont conservées au sein des stocks naturels de la Cappadoce, en attendant leurs acheteurs.

Les pommes de terres sont cultivées dans les grands centres de production à l'instar de Nevsehir et Nigde mais ils proviennent également de différentes régions de la Turquie.

Ils sont ensuite préservé dans les stocks creusés dans les roches jusqu'à leurs transports dans les marchés locaux et internationaux.

Okan Yilmaz, Président régional de l'Alimentation, l'Agriculture et des Animaux, a partagé, dans une déclaration faite à Anadolu, que la région dispose de 140 stocks naturellement creusés, et que les produits conservés peuvent être des pommes de terre mais aussi des citrons par exemple, en fonction des saisons.

« Les stocks naturels sont les 'maisons' des pommes de terre »Les dépôts ne requiert aucune énergie, hormis les luminaires nécessaires à l'éclairage intérieur indique Yilmaz, précisant que la température dans les stocks s'élève à 2° en hiver et 10° en été.

"Nous pouvons appeler ces endroits, du fait de leurs structure naturelle, 'maisons des pommes de terres' » partage t-il avant de s'expliquer: "Une fois récupéré de sous-terre les pommes de terre douces sont de nouveau conservées dans une atmosphère souterraine.

L'humidité au sein de ces stocks naturels est toujours aux environs de 90%. Nous assurons ce stockage sans recourir à la moindre énergie".

Les pommes de terre cultivées majoritairement dans les régions telles que Sivas, Nigde, Afyon, Kahramanmaras, sont transportées dans la région de la Cappadoce en raison des conditions naturellement favorables à la conservation des produits.

Les exportations à destination de l'Azerbaïdjan, la Géorgie, les Balkans et le Moyen Orient se fait à partir de la Cappadoce, indique Yilmaz.

Puis il poursuit: "Les stocks naturellement creusés sont un très grand avantage pour Nevsehir.

Pour le moment le Ministère applique la quarantaine pour éviter la prolifération des galles de pommes de terre. De ce fait, la production dans la région se limite à 61 mille hectares. Nous stockons les patates douces en provenance de diverses régions", conclut-il.

Les pommes de terre sont exportées vers la Géorgie, l'Azerbaïdjan, l'Irak, la Syrie, Dubaï et dans les pays Balkans, indique Yilmaz qui précise que le prix de celles-ci dans le marché interne s'élevait l'an dernier entre "30 et 35 centimes" et que cette année le prix s’élève à "55-60 centimes".

Les patates originaires de Sivas, Kayseri et Afyonkarahisar sont légèrement plus coûteuses, entre "80 et 90 centimes".Il explique pourquoi la politique de détermination des prix est importante :"D'un côté, ces prix protègent les producteurs et de l'autre, ils permettent aux consommateurs d'acheter des pommes de terre à un prix abordable. Si le prix s'élève à plus d'une lire ce sera un inconvénient pour le consommateur, tout comme il serait problématique pour le producteur si le prix s'affiche en dessous de 60 centimes".

« Les stocks contribuent à l'emploi »Celal Yigit, Maire de la province de Kavak, où se concentrent les stocks, indique que ces derniers favorisent l'emploi et que le chômage n'existe plus dans la province.

Il précise que le nombre de stocks a beaucoup augmenté au cours des dix dernières années et que les habitants ont postulé auprès de la mairie afin de travailler dans ces stocks. "Dernièrement, nous avons fait la demande de recevoir des employés en dehors de la province", partage le maire.

Ali Köybasi, gestionnaires des stocks souterrains précise, quant à lui, que le secteur poursuit son évolution dans la région, et qu'il pense que l'ouverture de nouveaux dépôts contribuera à l'économie de la région entière.

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