Türkİye

Erdogan fustige la complicité de l'Europe à l'égard du PKK

"Nous avertissons amicalement les européens, vous allez dans une mauvaise direction, faites demi-tour. Ne devenez pas les pantins des racistes, des nazis, des meurtriers ayants du sang sur les mains" déclare le président turc Recep Tayyip Erdogan.

Andaç Hongur, Ayvaz Çolakoğlu  | 27.03.2017 - Mıse À Jour : 28.03.2017
Erdogan fustige la complicité de l'Europe à l'égard du PKK

Istanbul

AA - Istanbul (Turquie) - Ayvaz Colakoglu

"Il y a quelques jours de cela, une grande banderole avec ma photo dessus a été brandie devant le Parlement suisse, une arme pointé sur ma tempe, et portant l'inscription "tuez Erdogan". Vous n'avez pas la force, ni de raccourcir, ni de prolonger la durée de vie qui m'est accordée par Dieu" a lancé le président turc.

Le président de la République de Turquie, Recep Tayyip Erdogan a prononcé un discours dans le cadre d'une série d'inaugurations, lundi à Istanbul.

Il a lancé de lourdes accusations contre l'Union européenne (UE) et certains pays qui la composent en raison de leur parti-pris en faveur du NON dans le cadre de la campagne référendaire sur la réforme constitutionnelle qui sera soumise à l'approbation du peuple turc le 16 avril.

"Les masques tombent. Les vrais visages, les vrais intentions, les vrais pensées, dissimulés avec le plus grand soin depuis des années, remontent, petit à petit, à la surface. Le 16 avril, nous pensions changer notre système de gouvernance mais nous avons constaté qu'en fait, nous bousculions tous les équilibres. Mais en quoi, une élection qui a lieu en Turquie, intéresse l'Allemagne, les Pays-Bas, la Belgique, la Suisse ? Pourquoi leurs partis, leurs députés se mêlent de cette histoire ? Il s'agit d'une ingérence dans les affaires internes de la Turquie. Tu ne laisses pas entrer mon ministre, tu séquestres ma ministre responsable de la Politique Familiale et Sociale dans sa voiture et après ça, tu parles de démocratie" a-t-il fustigé.

Le président turc a une nouvelle fois rappelé qu'il n'y a pas d'un côté des bons et de l'autre des mauvais terroristes, appelant les pays européens à prendre leurs distances avec les organisations terroristes.

"Ils se sont tous réunis au Vatican. Parmi eux, vous avez des chrétiens-démocrates, des sociaux-démocrates, des athées, mais ils étaient là-bas, tous ensemble. La raison, c'est qu'ils ne forment qu'un peuple unique. N'oubliez pas ma phrase. Ils ne forment qu'un peuple unique. Leur haine a tellement grandi, qu'ils n'hésitent plus à prendre place dans le même camp que les terroristes. L'Union européenne classe le PKK comme organisation terroriste mais après, ils marchent tous côte à côte dans les rues en Suisse, aux Pays-Bas, en Allemagne, en Belgique" a-t-il lancé.

Lors d'un meeting en faveur du NON devant le Parlement suisse, qui a vu défiler des membres de l'organisation terroriste PKK, le tout organisé avec l'approbation des autorités et sous escorte policière, une banderole qui y fut déployée, appelait ouvertement à assassiner le président Erdogan.

"Il y a quelques jours de cela, une grande banderole avec ma photo dessus a été brandie devant le Parlement suisse, une arme pointé sur ma tempe, et portant l'inscription "tuez Erdogan". Vous n'avez pas la force, ni de raccourcir, ni de prolonger la durée de vie qui m'est accordée par Dieu. Tout ce que nous souhaitons, c'est laisser des œuvres derrières nous. Nous ne sommes pas là pour être les maîtres mais les serviteurs de ce peuple" a martelé le chef de l'Etat turc avant de poursuivre :

"Pour leur permettre de vomir leur haine sans être gênés, la Suisse les protègent avec sa police. C'est la même chose en Allemagne, en Belgique. Où est passé votre démocratie ? Où sont vos droits de l'Homme ? Ils menacent un chef d'Etat sous vos yeux et vous les soutenez. Honte à vous. Cela ne peut être justifié par la liberté, ce n'est pas la démocratie, c'est se comporter en ennemi, c'est de la rancune, c'est soutenir ouvertement une organisation terroriste".

Erdogan a fait savoir que s'il dénonce certains comportements des pays européens, ce n'est pas par hostilité, mais plutôt pour pointer du doigt les erreurs commises et pour ne pas qu'elles se renouvellent.

"Nous avertissons amicalement les Européens, vous allez dans une mauvaise direction, faites demi-tour. Ne devenez pas les pantins des racistes, des nazis, des meurtriers ayants du sang sur les mains. En agissant de la sorte, ce n'est pas seulement nous, mais toute l'Europe et l'avenir de l'humanité que vous mettez en péril. Les valeurs que vous piétinez pour quelques voix supplémentaires, vous en aurez besoin à l'avenir" a-t-il conclu.





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