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Erdogan: L'Europe piétine ses propres valeurs

- Déplorant les conflits dans la région, le président turc a estimé que des bandes de meurtriers servent au partage de la région à travers des actes inhumains et non islamiques

Fikriye Susam Uyar, Nur Asena GÜLSOY  | 27.03.2017 - Mıse À Jour : 27.03.2017
Erdogan: L'Europe piétine ses propres valeurs

Istanbul

AA – Istanbul – Nur Gülsoy

Le président de la République de Turquie, Recep Tayyip Erdogan a considéré que l'Europe piétine ses propres valeurs fondamentales.

Le chef de l'État s'est exprimé durant la 4ème réunion de la Fondation turque de la Jeunesse (TUGVA) , lundi à Istanbul.

«Nous constatons que des notions présentées comme étant les valeurs suprêmes de l'Europe, sont piétinées par leurs chantres mêmes, a-t-il déclaré. Nous voyons que tous les principes qui nourrissent l'âme humaines, sont vidés de leur substance. Nous observons également que les organisations terroristes Daech, le YPG, et les groupes traîtres comme FETO, nuisent le plus aux musulmans.»

Le président a fait remarquer que le pays et la région traversent une période critique.

«La zone où nous nous situons assiste à de très grands conflits et ruptures, a-t-il poursuivi. L'oppression en Syrie qui perdure depuis sept ans, a coûté la vie d'un million de nos frères. Cinq millions de Syriens ont quitté leur maison et leur patrie pour se déplacer vers les autres régions du monde. Trois millions d'entre eux sont arrivés en Turquie. Des villes comme Alep, qui avaient accueilli plusieurs civilisations pendant des millénaires, sont maintenant ruinées. Des frères s'entretuent en Irak, au Yémen, en Libye à cause de conflits d'intérêt basés sur l'ethnie et la confession.»

Après avoir déploré ces événements, Erdogan a estimé que ces bandes de meurtriers servent au partage de la région à travers des actes inhumains et non islamiques.

«Tout comme on cherchait, il y a un siècle, à tracer les frontières de notre région dans le sang, on assiste aujourd'hui à des tentatives similaires, via les organisations terroristes, a relevé Erdogan. Il y avait des accords secrets entre Sykes et Picot, il y a un siècle, et maintenant, on a de sales négociations faites à huis clos.»

Le président a ajouté, dans ce cadre, qu'il souhaite une jeunesse qui ne loue pas son esprit à des organisations terroristes.

«Nous souhaitons une jeunesse qui ne laisse pas faire les idéologies qui prônent la mort, le meurtre et la violence, a-t-il affirmé. Quelle que soit son opinion politique, cette jeunesse doit lire, rechercher, questionner et ne pas louer son esprit à tels ou tels. Cette jeunesse ne doit pas faire comme ceux qui ont loué leur esprit à la Pennsylvanie.»

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