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La Turquie discutera, mercredi, de la lettre des États-Unis sur les armes fournies au YPG

- «Si les États-Unis veulent vraiment collecter ces armes, ils ont le pouvoir de le faire», selon le ministre turc de la Défense, Fikri Isik

Aynur Ekiz, Esin Işık, Nur Asena GÜLSOY  | 23.06.2017 - Mıse À Jour : 24.06.2017
La Turquie discutera, mercredi, de la lettre des États-Unis sur les armes fournies au YPG

Ankara

AA – Ankara – Nur Gülsoy

"La Turquie discutera, mercredi prochain, de la lettre envoyée par les États-Unis au sujet des armes fournies à l'organisation terroriste du YPG", a indiqué le ministre de la Défense nationale, Fikri Isik dans une interview accordée à la chaîne de télévision turque, NTV, vendredi.

Le ministre a évoqué la lettre envoyée par James Mattis, Secrétaire américain à la Défense, à propos des armes fournies à l'organisation terroriste du PYD/YPG, branche syrienne du PKK.

Considérant cette lettre comme étant une démarche positive, le ministre turc a noté qu'au moins, les États-Unis prennent en compte les sensibilités de son pays.

Ainsi, Isik a annoncé la tenue d'une réunion avec Mattis, mercredi prochain, lors de la réunion des ministres de la Défense des pays membres de l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord (OTAN), pour discuter de la teneur de la lettre envoyée et les informations dévoilées par les médias.

«Nous affirmons depuis le début que la relation établie entre les États-Unis et le YPG est incorrecte, qu'il ne faut pas lutter contre une organisation terroriste à l'aide d'une autre, a-t-il déclaré. "L'attitude de Washington était différente au début mais plus tard, ils ont déclaré comprendre nos sensibilités", a-t-il poursuivi.

Se félicitant d'une promesse écrite de la part des États-Unis, selon laquelle les armes fournies à l'organisation terroriste seront ramassées après la lutte, Isik a déclaré: «Nous verrons l'application sur le terrain. Nous verrons si la promesse sera tenue.»

Il a rappelé que les États-Unis n'ont pas tenu la promesse précédente concernant le retrait des éléments du PYD et du YPG de Manbij, et a insisté que «c'est l'application concrète qui compte», car «si les États-Unis veulent vraiment collecter ces armes, ils ont le pouvoir de le faire».

Isik a souligné que la Turquie ne permettra pas au PYD d'être «l'enfant gâté» de la région.

"La Turquie répliquera à la moindre menace, convenablement aux règles d'engagement", a-t-il insisté, ajoutant que le PYD et YPG seront sanctionnés s'ils menacent la Turquie.

Le ministre a ajouté que les mesures sécuritaires à la frontière avec la Syrie sont renforcées, contre les éventuels menaces et risques après l'opération de Raqqa.

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