Türkİye, Politique

Un tribunal israélien prolonge la détention de l’employé gazaoui de la TIKA

-Mohammed Murtaja a été arrêté le 12 février au passage d'Erez, alors qu’il se dirigeait vers la Turquie après avoir été autorisé par les autorités israéliennes compétentes.

Khadija Al Zogami  | 28.03.2017 - Mıse À Jour : 29.03.2017
Un tribunal israélien prolonge la détention de l’employé gazaoui de la TIKA

Beerşeva (Bir us Seba)

AA/ Beersheba

Le tribunal israélien de Beersheba a décidé, mardi, de prolonger la détention d'un représentant de l’agence turque de coopération et de coordination (TIKA) à Gaza, Mohammed Murtaja, détenu depuis le 12 février dernier.

Le tribunal a fixé la date de sa prochaine audience pour le 8 mai prochain.

Le service de sécurité intérieure israélien Shin Bet avait accusé, la semaine dernière, Murtaja, de « détourner les fonds de la TIKA destinés à des projets humanitaires dans la Bande de Gaza, en les reversant à la branche armée du Hamas [les Brigades Ezzedine al-Qassem]. »

L’avocat de l’employé palestinien a vigoureusement rejeté les accusations des autorités israéliennes.

Son avocat, Khaled Zabarqah avait précédemment déclaré à Anadolu que les autorités israéliennes accusent Murtaja de «collaborer avec Hamas, d’appartenir à une organisation hostile, de communiquer avec des espions étrangers, et de préparer un complot contre la sécurité de l'Etat ».

Mohammed Murtaja a été arrêté le 12 février au passage d'Erez, alors qu’il se dirigeait vers la Turquie après avoir été autorisé par les autorités israéliennes compétentes.

Il devait assister en Turquie à la session de formation annuelle organisée par la TIKA à Ankara, au profit de ses coordonnateurs et de son personnel local.

De nationalité palestinienne, Murtaja travaille depuis 2012 en tant que coordinateur de la TIKA dans la Bande de Gaza. Il est marié et a quatre fils.

Israël exerce des pressions sur les organisations humanitaires actives dans la Bande de Gaza, en accusant leurs membres « d’aider Hamas ».

En août dernier, Israël a arrêté Wahid Abdullah al-Bursh, un employé palestinien du Programme des Nations Unies dans la Bande de Gaza, l’accusant «d’aider Hamas». Quelques semaines plus tard, c’était au tour de Mohammed Halabi, le directeur de la filiale de la société américaine World Vision d’être arrêté par les Israéliens.

Les autorités israéliennes arrêtent les membres des organisations humanitaires qui aident la population de Gaza, sous prétexte qu'ils fournissent de l'aide à Hamas.

Pour leur part, ces organisations rejettent les accusations du gouvernement israélien et affirment que la crise humanitaire s’aggrave à Gaza en raison des pratiques arbitraires de Tel-Aviv.

A noter que les pressions israéliennes ne visent pas uniquement les organisations internationales. Ainsi, l'organisation israélienne B'Tselem, œuvrant à documenter les violations de l’armée israélienne en Cisjordanie occupée est accusée de « trahison ».

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