Cameroun / Crise anglophone : plusieurs dizaines de civils massacrées à Akwaya
- Dans la région anglophone du Sud-Ouest.
Cameroon
AA / Yaoundé / Peter Kum
Plusieurs dizaines de civils ont été massacrées, samedi 25 juin, dans le village Mesaka, dans l’arrondissement d’Akawya, région du Sud-Ouest, a indiqué à l’Agence Anadolu, sans donner plus de détails ni sur le bilan ni sur les circonstances de l'attaque, le gouverneur de la région, Bernard Okalia Bilai, lundi.
L'information a été confirmée par des ONG et la presse locale.
L'organisation "Women peacebuilder’s network" (Wopen), une ONG des femmes activistes et de la société civile dans le Nord-Ouest du Cameroun, a souligné dans un tweet dimanche que des femmes et des enfants sont en majorité les victimes de ce nouveau massacre à Akwaya, localité située près de la frontière avec le Nigéria dans le Sud-Ouest du Cameroun.
« C’est horrible ce qui s’est passé ce weekend à Akwaya. Des femmes des enfants, des garçons ont été tous massacrés. Certaines personnes ont été tuées sur le chemin de leurs champs. D’autres ont été sorties de leurs maisons avants d’être abattues, d’autres ont été brulées vives dans leurs maisons », a expliqué à l’Agence Anadolu, Ayuk Stephen, rescapé du massacre.
D’après le "Women peacebuilder’s network", « plus de 32 personnes » ont été tuées samedi à Akwaya.
Le journal local, "The Median", a évoqué, lundi, un bilan plus lourd. D’après ce journal, « au moins 50 personnes » ont été tuées ce weekend à Akwaya.
Le même bilan est rapporté par plusieurs journaux dans le Sud-Ouest et Nord-Ouest du pays.
Les autorités camerounaises n’ont pas encore réagi à ce massacre qui a couté la vie à plusieurs dizaines civils ce weekend dans le Sud-Ouest du pays.
Les personnes qui ont commis le massacre n’ont pas été encore identifiées. Certaines sources accusent des groupes séparatistes anglophones.
« Les séparatistes, qui luttent pour créer un État anglophone indépendant d’« Ambazonie » depuis 2016, ciblent les civils qui n’observent pas leurs appels au boycott des écoles ou au confinement généralisé », a relevé lundi 27 juin, l’ONG Human Rights Watch.
« Ces appels abusifs piétinent les droits fondamentaux d’une population civile déjà terrorisée, et les combattants séparatistes et leurs dirigeants devraient être tenus responsables et punis pour la mise en œuvre violente de ces mesures », a rappelé Human Rights Watch.
D’après des études de terrain et des recherches effectuées dans la documentation librement disponible par Human Rights Watch en janvier 2022, au moins 4 000 civils ont été tués aussi bien par les forces gouvernementales que par les combattants séparatistes armés depuis la fin de l'année 2016 dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
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