Afrique

Togo : Le dialogue politique a repris en présence du facilitateur ghanéen Nana Addo Akufo

- Il y a exactement un mois que le dialogue a été suspendu par le facilitateur pour procéder à des consultations sur les réformes constitutionnelles

Esma Ben Said  | 23.03.2018 - Mıse À Jour : 23.03.2018
Togo : Le dialogue politique a repris en présence du facilitateur ghanéen Nana Addo Akufo ( Jordi Perdigo - Anadolu Ajansı )

Togo
AA/ Lomé/ Alphonse Logo

Nana Addo Akufo, le président Ghanéen et facilitateur du dialogue politique inter-togolais a relancé, vendredi, à Lomé, les pourparlers entre le pouvoir et l’opposition pour une sortie de crise, qui étaient suspendus depuis un mois, a appris Anadolu de source officielle.

Ces négociations entre les deux parties, pouvoir (UNIR, Union Pour la République) et opposition (coalition des 14 partis) étaient bloquées depuis le 23 février dernier, l’opposition exigeant le retour à la constitution originelle de 1992.

Les deux parties n’avaient pas pu s’entendre sur l’hypothèse d’une nouvelle candidature du président togolais Faure Gnassingbé en 2020.

L’opposition et le pouvoir avaient développé, selon des informations parvenues à Anadolu « des positions totalement opposées, obligeant le facilitateur à renvoyer les deux camps à la réflexion suivie de consultations bilatérales ».

Finalement, des consultations se sont tenues en fin de semaine dernière, à Lomé.

Gilbert Bawara, le ministre de la fonction publique, chef de la délégation du gouvernement et du parti au pouvoir au dialogue avait déclaré dans la presse locale, à la suite de ces consultations que « la partie gouvernementale était prête à faire des concessions nécessaires pour la sortie de crise définitive au Togo ».

Brigitte Kafui Adjamagbo, coordinatrice de la coalition des 14 partis de l’opposition togolaise a affirmé pour sa part toujours dans la presse locale, que l’opposition était disposée « à reprendre les discussions avec le parti au pouvoir avec espoir que le gouvernement comprenne qu’il est temps que l’alternance vienne au Togo ».

Selon les observateurs politiques, la grande question est de savoir quelle garantie les deux parties ont donné au facilitateur sur la question avant la reprise, vendredi, du dialogue ?

La question sera posée au point de presse de la fin de séance de ce 3e round du dialogue.

Depuis le 19 Aout 2017, l’opposition togolaise réclame sous fond de fréquentes manifestations de rue, le départ de Faure Gnassingbé du pouvoir et le retour à la constitution de 1992. Une constitution qui prévoit qu’en aucun cas, nul ne peut exercer plus de deux fois le mandat présidentiel au Togo.

Sous la pression, Faure Gnassingbé a accepté en septembre de limiter le mandat présidentiel à deux, mais refuse de se l’appliquer.

Il veut pouvoir être candidat à la prochaine présidentielle et projette d’organiser un referendum sur le sujet.

L’opposition s’y oppose catégoriquement. Plus de 51 ans pour la même famille c’est trop, soutient-elle.

Arrivé au pouvoir en 2005 après la mort de son père Eyadema Gnassingbé (38 ans de règne), Faure Gnassingbé bouclera en 2020, 15 ans à la tête de l’état togolais. Seulement une partie des dépêches, que l'Agence Anadolu diffuse à ses abonnés via le Système de Diffusion interne (HAS), est diffusée sur le site de l'AA, de manière résumée. Contactez-nous s'il vous plaît pour vous abonner.
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